« Je ne sais pas quel est le degré d’engagement de la direction du port sur la création d’un groupement d’employeurs, une sixième entreprise créée sur mesure pour les agents transférés, mais nous ne sommes pas d’accord avec cela. Ou bien les agents du port acceptent d’être transférés, ou bien ils refusent. Il est clair aussi que leur intégration ne peut se faire que dans le cadre des accords du 10 juillet 1992 et des améliorations qui leur ont été apportées depuis. Une sixième structure changerait fondamentalement l’esprit de ces accords ». Le secrétaire général de la CSOPMI, Franck Gonsse, n’est pas prêt à remettre en question 18 ans de négociations et de méthodes mises au point avec les patrons dunkerquois. « Mais nous prendrons tout le temps nécessaire pour expliquer cela à nos nouveaux collègues. Ce n’est pas simple, c’est l’histoire d’un long processus, nous sommes prêts à expliquer le fonctionnement de la place », assure le syndicaliste.
S’agissant de l’organisation du travail, Franck Gonsse indique qu’elle « est en cours de négociation. L’idée est de créer par entreprise une norme d’horaires flexibles. C’est en bonne voie, avec un retard au terminal à conteneurs en raison des circonstances ». La question des pauses et de la polyvalence en temps que débordeurs « n’est pas un problème. C’est grâce à nous qu’il y aura une organisation du travail. Et je suis disponible pour écouter les conducteurs sur ce sujet, encore une fois prêt à expliquer ».
Par contre, le secrétaire général de la CSOPMI affirme qu’il « n’y aura pas de mise en place de la réforme sans deux conditions de poids: la reconnaissance de la pénibilité et de l’insalubrité du métier de docker, avec départ anticipé à la retraite à 55 ans, et le maintien des investissements prévus au plan stratégique. Nous avons besoin du bassin de la Baltique. Sans cette décision, la réforme est à l’eau », affirme-t-il.