Convalescence au commerce

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Calais s’est tiré avec souplesse voire avec les honneurs d’une année 2009 qui s’annonçait mal. Le fret transmanche est demeuré stable, aidé par un effet retard de l’incendie du tunnel. La progression d’Eurostar continue et le retour en force des navettes d’Eurotunnel se ressentent dans le trafic de tourisme (− 4 % en véhicules, − 7 % en passagers). Le service de nuit réduit de P&O Ferries et la réduction de l’offre de SeaFrance n’y sont pas non plus pour rien. Au total, Calais reste le quatrième port de France avec 40,8 Mt de trafic, soudain très près de Dunkerque. Les premiers mois du transmanche 2010 sont par contre difficiles. Le retour d’Eurotunnel, en hausse de 35 % sur le fret, revenant de très bas, se fait sentir. Le port transmanche de Calais était en baisse de 10 % en fret au premier trimestre. Un léger mieux est apparu en avril. Les déboires du transport aérien ont apporté une bouffée d’oxygène précieuse au transport de passagers. Le port de commerce n’a pas eu la même chance en 2009, avec une nouvelle baisse de trafic de 22 % pour 531 000 t. Ce début 2010 marque une certaine stabilisation. D’abord des trafics industriels, avec 100 000 t à 120 000 t d’importation pour Tioxide, 35 000 t à l’import et 5 000 t à l’export pour Graftec (ex-Ucar). Ensuite pour les sables et agrégats: par dragues auto-déchargeantes, les sables de Tamise restent présents à l’import autour de 100 000 t/an. On peut espérer que le recul des livraisons d’agrégats à l’exportation, tombées de 400 000 t à 200 000 t sous l’effet de la baisse de la livre et de la récession britannique, est enrayé. Après un sérieux creux fin 2008, les exportations de véhicules PSA vers le Royaume-Uni, très dépendants du marché et du succès des modèles se situent à la cadence de 120 000 unités/an. Les câbles, gros consommateurs de main-d’œuvre, se situeront dans la moyenne entre 25 km et 30 km chargés cette année. Des chargements de 50 000 t de sucres sont assurés cette année. La suite reste « une grande inconnue », commente Marc Lasuen, directeur de Léon Vincent à Calais. Les Calaisiens s’efforcent de monter de nouveaux trafics de vracs, « avec un certain optimisme à moyen terme », indique encore Marc Lasuen.

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