C'est à Brest, le 10 juin, que le Syndicat des marins du Grand Ouest a tenu son assemblée générale. Un syndicat qui regroupe plus de 600 adhérents dans tous les ports français, y compris Marseille et Dunkerque. « Nous sommes le seul syndicat à afficher une progression », assure Jean-Paul Hellequin, son porte-parole.
C'est l'emploi qui a été au cœur de cette assemblée générale. Prenant acte de l'existence du Rif, le syndicat estime quand même que ce pavillon doit créer des emplois. « Il faut que le quota des marins français soit revu à la hausse, là où c'est possible », a souligné le secrétaire général, Stéphane Leverger. Et qui dit emploi dit formation, à condition qu'elle ne soit pas uniquement réservée aux officiers. « Les armements manquent d'électriciens et de mécaniciens, et nous notons des lacunes dans la formation des personnels hôteliers. » Mentionnant les autoroutes de la mer, le syndicat trouverait logique que les armements aidés par des financements publics embarquent des marins français sous pavillon 1er registre.
Les récents mouvements des syndicats de la BAI concernant les catégories de navigation des marins (voir JMM du 21 mai) ont interpellé les adhérents du syndicat. « Il ne s'agit pas d'un problème spécifique à Brittany Ferries, a expliqué Jean-Paul Hellequin. Nous retrouvons des revendications identiques dans d'autres armements. Il y a un véritable problème de classement des marins par rapport à la définition de leurs fonctions, et ces problèmes généraux devront être traités par Armateurs de France. »
Défavorable, dans un premier temps, au déménagement de l'Enim, le syndicat CGT des marins du Grand Ouest se déclare, dans un second temps, opposé au choix de La Rochelle qui constitue à ses yeux « une opération purement politicienne ». En lieu et place, le syndicat propose le choix de Rennes, « qui offre une situation géographique bien plus centrale pour les marins majoritairement issus du Grand Ouest ».
À noter que les Centres de sécurité des navires étaient présents à cette assemblée générale. Il est vrai que la perspective de voir leurs prérogatives transférées aux mains des sociétés de classification ne leur fait pas plus plaisir que ça…