« Nous sommes déjà au début du commencement du jugement du Prestige », vient de déclarer Alvaro Garcia Ortiz, procureur chargé des affaires environnements au Tribunal supérieur de justice de Galice. Le démarrage du procès pourrait coïncider avec le huitième anniversaire de la catastrophe qui a eu lieu en novembre 2002. Presque huit ans après la plus grande catastrophe écologique espagnole, l'instruction est enfin terminée. Cependant, ni la date ni le lieu exact du procès n'ont encore été fixés, même s'il est acquis que celui-ci se tiendra dans la ville de La Corogne. La logistique du procès pose un problème particulier, puisque les services juridiques de l'État et le ministère public ont demandé la comparution au total de 140 témoins. Mais, compte tenu des pétitions des parties civiles et de la défense, ce sont au total plus de 400 personnes, résidant dans une dizaine de pays, qui pourraient être appelées à la barre. Il est question de recourir à la visioconférence et de permettre une diffusion en ligne des débats sur internet.
Les services juridiques de l'État ont demandé des peines de prison pour le capitaine du navire, Apostolos Mangouras, le chef de machine Nicolas Arguropoulos, tous deux de nationalité grecque, et le premier officier, Irineo Maloto, philippin. Ils font valoir la responsabilité civile subsidiaire à l'encontre du propriétaire, de l'armateur, de la compagnie d'assurances et du chargeur. Les demandes d'indemnisation s'élèvent à 1,2 Md€, dont 200 M€ au titre des plaignants français.