Empreint d'un doute

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Depuis trois ans, j'imagine qu'enfin le monde maritime va retrouver en France ses lettres de noblesse. J'ai écouté attentivement le président de la République faire l'éloge de la mer au Havre, en juillet, et aborder la question d'une politique maritime. J'ai entendu le Premier ministre, à Brest, en décembre, reprendre les mêmes thèmes. J'ai lu avec attention les conclusions du Cimer de décembre. J'ai posé sur ma table de chevet les Grenelle de l'environnement et de la mer. J'y ai cru, mais je commence à douter. Pas d'un doute sceptique mais plutôt d'un doute « descartien » dans lequel je remets en cause toutes les connaissances censées démontrer des vérités certaines. Dans ce schéma, comment doit-on percevoir la pertinence d'un organisme comme le BP2S (Bureau de promotion du Short Sea)? Voulu par l'Union européenne et les États membres, ce bureau, représentant la France dans de nombreuses instances est destiné à aider les opérateurs dans leurs démarches de report modal vers la mer. Une chose est sûre, cet organisme a besoin de recettes pour continuer. Cofinancer par le ministère des Transports, ce dernier ne souhaite plus apporter le même soutien. Les adhérents ont porté leur participation à leur plus haut niveau. Regarder mourir le BP2S sur l'autel de l'austérité budgétaire devient une aberration. Cela l'est d'autant plus quand le gouvernement prône un report modal de la route vers les modes massifiés que sont la mer, le fer et le fluvial. Il reste une seule chose dont je ne doute plus, c'est le désintéressement gouvernemental pour les questions maritimes.

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