Port-Revel, fournisseur agréé de Shell

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Si Qatar Gas, via sa filiale Nakilat, est propriétaire ou affréteur de 54 méthaniers dont de 14 QMax et de 31 QFlex (210 000 à 216 000 m3), leur gestion effective a été confiée à Shell International Trading and Shipping Company Ltd (Stasco). En termes financiers, le contrat Shell est modeste mais il est très favorable à l'image de marque de Port-Revel. N'est pas fournisseur de Shell qui veut. Mais pour occuper à plein-temps ou presque la maquette du QMax, il vaut mieux compter sur les pilotes de Los Angeles ou de Vancouver, entre autres. Port-Revel est en train de mettre le dernier coup de tournevis à son nouveau « jouet »: un remorqueur à carrousel de type Novatug. Ce bureau d'étude néerlandais a en effet inventé un remorqueur hors du commun: le point d'attache de la remorque peut tourner autour de la passerelle sur 360o au niveau du pont principal. Équipé de pods, le remorqueur peut ainsi pivoter sur lui-même tout en assurant une traction, sans risque de se retourner. Selon Novatug, un remorqueur d'une puissance de 21 t au croc peut se transformer en ancre flottante offrant une résistance de 115 t lorsqu'il se met travers à la remorque. Il gîte de façon significative mais « sans plus ». Deux remorqueurs jumeaux de ce type ont été construits en Malaisie, d'une capacité statique de 80 t au croc. En dynamique, en se mettant travers à la route suivie par le navire assisté, ils doivent offrir une résistance de plus de 100 t, estime Novatug.

Port-Revel a également le sien. En fait, il a récupéré une « vieille » coque qui avait servi à tester le concept en bassin de carène. Les pilotes pourront très prochainement tester l'efficacité de l'engin dans les pré-Alpes dauphinoises.

D'un point de vue marketing, Port-Revel « capitalise sur la peur » en mettant en avant un arrêté de Sir Harry Gibbs de la Cour suprême d'Australie rendu en 1982: « Lorsqu'il est possible de se prémunir contre un risque prévisible qui, même faible, ne peut être qualifié d'improbable ou d'imaginaire, en adoptant des précautions impliquant peu de dépenses ou de difficultés, le fait de ne pas adopter ces précautions sera en général considéré comme une négligence. » Et la formation continue est une de ces précautions et aucun effort ne doit être négligé pour maintenir la compétence du pilote maritime au plus haut niveau. Mieux vaut maximiser la compétence afin de minimiser les risques que d'avoir à chercher un bon avocat, conclut le département de Sogreah.

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