Le trafic de bois réalisé dans la circonscription du Grand port maritime de Rouen s'articule sur deux sites, le terminal de Honfleur et celui de Grand-Couronne. Pour le premier, il s'agit de trafics conventionnels, pour le second, de frets conteneurisés ou roulés. Pour les produits papetiers, l'ensemble de l'activité est réalisée au terminal de Rouen-Quevilly.
Si l'on met de côté Bordeaux et Bayonne qui ont bénéficié en 2009 d'un important trafic d'exportation de bois de tempête, le port de Rouen demeure le troisième port français pour les trafics de bois (derrière La Rochelle et Nantes-Saint-Nazaire). L'une des principales caractéristiques de son trafic se situe au niveau de sa diversité: importations de bois équarris (bois du Nord), de bois exotiques en grumes et en débités, exportations de bois de pays.
Globalement l'activité « bois » de Rouen/Honfleur en 2009 s'est établie à 144 400 t, soit 16,8 % de contraction par rapport à 2008. Le ralentissement économique y a pris sa part ainsi que les difficultés du principal importateur de bois exotique.
En matière de bois équarris, le trafic rouennais est concentré sur le site de Honfleur. Il a représenté l'an dernier un volume de 93 000 t (soit 14 % de contraction par rapport à 2008). Ces tonnages sont réceptionnés par Finnforest et Silverwood. La provenance dominante demeure la Finlande, pays d'origine de la société Finnforest. Des volumes arrivent également de Russie et de Scandinavie. « Le bois déchargé à Honfleur est destiné essentiellement à la distribution dans les grandes surfaces du nord-ouest de la France », explique-t-on. Concernant cette partie du trafic, elle est acheminée sous forme conventionnelle (paquets de bois). Honfleur réceptionne également des bois exotiques d'origine africaine. Ce tonnage est demeuré limité l'an dernier (27 000 t, soit moitié moins qu'en 2007). Les entrées de grumes – essentiellement en provenance du Gabon – décroissent régulièrement depuis plusieurs années. Leur avenir est maintenant scellé avec l'interdiction de l'exportation depuis le Gabon de bois en grumes. « L'industrie gabonaise des bois est en pleine restructuration. » Grand-Couronne réceptionne par ailleurs des bois semi-finis d'Afrique, notamment via le service conro de Delmas. Le même terminal est également utilisé pour le transit de bois sciés exotiques en provenance du Nord-Brésil. Les volumes se sont contractés, du fait d'un marché brésilien très dynamique. Les livraisons sont effectuées en conteneurs à bord des unités de la ligne hebdomadaire CMA CGM/Marfret. Depuis Honfleur sont exportés des volumes de bois de pays, principalement vers le Maghreb. En ce qui concerne les produits papetiers, dont Rouen est un acteur majeur, l'année 2009 ne restera pas dans les mémoires. Dans le climat économique difficile, ces trafics ont été affectés de manière significative. Traitées au Quai de Rouen-Quevilly par la société Westerlund, les livraisons maritimes réalisées à Rouen en 2009 ont représenté 150 400 t pour la pâte, et 147 300 t pour les papiers/cartons. Il faut cependant préciser que des tonnages de ces produits (pâte, papier, ramettes) arrivent également à Rouen par voie fluviale, depuis Le Havre notamment. Il s'agit de marchandises venues de différentes zones comme l'Amérique du Sud, l'Amérique du Nord mais également l'Asie en conteneurs. Au total, le site rouennais de Westerlund a traité l'an dernier environ 600 000 t de produits papetiers. Outre ces apports par voie fluviale, Rouen réceptionne également des volumes en feedering depuis les Pays-Bas (origines océaniques également). « Rouen demeure, malgré le fort recul des trafics, le premier port français d'importation de papier en conventionnel avec son service Promarline pour UPM/Seaways depuis la Finlande au profit des imprimeries de presse de la région parisienne », souligne le Grand port maritime de Rouen.
Résultats 2009*
• Trafic total: 463 600 t (− 33,5 %)
dont import: 431 800 t (− 33,8 %)
dont export: 29 800 t (− 30,2 %)
• Bois exotiques: 41 300 t (− 22,8 %)
• Bois du Nord: 92 800 t (− 14,7 %)
• Pâte à papier: 151 700 t (− 42,2 %)
• Papier/carton: 165 500 t (− 36 %)
*trafic maritime seulement