Avec des tonnages annuels proches de 130 000 t en moyenne sur les douze dernières années, le port de Saint-Malo est la porte d'entrée privilégiée du bois en Région Bretagne. Les tonnages annuels traités par son homologue de Saint-Brieuc-Le Légué ne portent, en effet, que sur 30 000 t en moyenne.
Constitué uniquement d'importation et provenant essentiellement de Russie et de Finlande, le bois débarqué dans la cité corsaire est destiné à la construction: charpentes, menuiseries et bardage. Il est ensuite acheminé par voie routière dans de multiples directions. Aussi, « le recours au ferroviaire pour l'expédition finale de ces bois n'est pas possible actuellement du fait de la difficulté à massifier les envois », explique Philippe Cracosky, directeur des équipements pour la CCI du Pays de Saint-Malo.
Le principal importateur est le groupe Wolseley (ex-Pinault) qui a débarqué, à lui seul, 102 000 t en 2009. Un autre importateur tend à se développer. Il s'agit du Belge Van Hoorebeke dont les tonnages ont, dans le même temps, porté sur 10 000 t.
Si le port n'a pas eu trop à souffrir en 2009 des conséquences de la crise économique sur ce type de cargaison acheminé par des caboteurs de 3 000 t environ, l'année 2010 s'annonce, en revanche, plus délicate. La filière bâtiment qui n'avait pas trop souffert l'année passée se plaint du ralentissement d'activité. Ce qui fait dire au Responsable du port que « si nous parvenons à faire autant qu'en 2009, ce ne sera pas si mal ».
En attendant, les autorités portuaires travaillent en étroite concertation avec les importateurs pour optimiser la gestion des occupations du Domaine public maritime, ce type de trafic nécessitant une emprise importante sur les terre-pleins portuaires. Un regroupement des surfaces mises à disposition des opérateurs est donc envisagé pour permettre aux opérateurs d'optimiser la logistique. Recevant de plus en plus de bois secs, les importateurs doivent aussi être capables de les mettre à l'abri des intempéries avant leur expédition. La direction du port étudie donc des solutions d'entreposage sous la forme de nouveaux bâtiments à édifier dans les années à venir.