« Comment accompagner l'évolution du marché? »

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Il y a une trentaine de négociants en bois installés sur la place de Nantes-Saint-Nazaire, premier port français de négoce du bois. Le groupe anglais Wolseley en est le principal importateur. Ses filiales SINBPLA et B3P (Bois des trois ports) importent sur le site nantais de Cheviré 90 % de bois résineux scandinaves, baltes et russes pour la première, et 50 % des bois exotiques en provenance d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'Asie sous forme de grumes, de plots et d'avivés, pour la deuxième. DLH distribue à Nantes également des bois exotiques provenant des régions forestières équatoriales, tout comme CID considéré comme l'un des leaders des bois exotiques en France.

300 ha sur le site de Cheviré sont réservés aux activités de négoce et de stockage du bois. Entre Cheviré amont et aval, trois postes à quai peuvent recevoir des navires de 225 m de long. Les grumes y sont débarquées, essentiellement transportées sur des navires conventionnels, et un peu sur des rouliers. Les trois quarts des trafics de bois, grumes, traverses, bois équarris ou sciés, contreplaqué sont maintenant conteneurisés, débarqués à Montoir, puis acheminés à Cheviré par camions. « Les importations de grumes sont soumises à une baisse. Ce sont des évolutions du marché auxquelles il faut faire attention et qui mériteraient un échange avec la place portuaire. Cela a nécessairement une incidence sur les entreprises de la filière », analyse Jean-Pierre Chalus, président du directoire du grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire. Le port a bien l'intention de soutenir la filière bois. À ce propos, le président rappelle que le port est coorganisateur du « 11e Carrefour international du bois ». Sinon, il se demande « comment accompagner l'évolution du marché? On constate des parcs à grumes un peu vides. La question est posée ». Les importations de bois d'Amérique du Sud et d'Asie se développent. D'une manière un peu plus large que le bois, « on a des choses à faire en Amérique du Sud et en Asie. Je pense que le bois est l'une des composantes des trafics. Cela bouscule un peu les fondements actuels avec une tradition d'appui sur l'Afrique. Une fois de plus, cela nécessite un échange structuré avec la place portuaire et le tissu local pour savoir quelles sont leurs analyses », constate Jean-Pierre Chalus.

D'une manière générale, la question du bois, des marchés, de l'évolution des sites de stockage sont des sujets qui seront abordés lors d'une séance de travail du Conseil de coordination interportuaire de l'Atlantique (Bordeaux, La Rochelle et Nantes-Saint-Nazaire), à la fin juin.

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