La grève des transports en Afrique du Sud, qui paralyse les ports et les chemins de fer, est entrée dans sa troisième semaine. L'un de deux syndicats à l'origine du conflit a rejeté l'offre d'augmentation salariale de 11 % de la direction du groupe public de transport et de logistique Transnet, et réclame au minimum 13 %. Cette grève, entamée le 10 mai, a eu des con- séquences désastreuses sur les commerces locaux. Ainsi, la filière fruit a perdu un milliard de rands (103 M€) par suite des retards de livraisons. L'usine automobile BMW, basée à Pretoria, a annulé des vacations faute de pièces détachées pour alimenter la chaîne de fabrication. Les producteurs viticoles ont dû conserver sur place 1 000 conteneurs remplis de 9 millions de litres de vins destinés aux marchés européens. La reprise des actions revendicatives de ces dernières semaines a alarmé les économistes et la Banque centrale, qui reprochent aux grévistes d'utiliser la Coupe du monde de football pour exiger des hausses de salaires très supérieures à l'inflation, officiellement de 5,1 %, et de menacer l'économie du pays qui connaît sa première récession depuis 17 ans.
Le 26 mai, alors qu'environ 60 % des grévistes avaient repris le travail, le syndicat SA Trade and Allied Workers Union a déclaré avoir obtenu le soutien de l'International Transport Workers Federation et a demandé aux personnels des entreprises usagers des ports de participer à une grève de solidarité à partir du 1er juin.