Le 19 mai, la Commission européenne a annoncé une rallonge de son enveloppe pour les projets d'infrastructure dans le cadre des RTE-T. La rallonge s'élève à 172 M€. L'agence exécutive du réseau transeuropéen de transport (AE RTE-T), qui gère la mise en œuvre technique et financière du programme RTE-T, est chargée de gérer les appels d'offres. La date de clôture de dépôt des projets est fixée au 31 août. Siim Kallas, vice-président de la Commission chargé des transports, a souligné que cette enveloppe supplémentaire doit permettre de « financer des projets clés présentant une valeur ajoutée européenne. Parmi eux figurent les projets relatifs aux autoroutes de la mer et aux services d'information fluviale, dans le cadre du programme pluriannuel. En outre, le programme annuel a été ajusté de sorte à nous préparer aux priorités futures en matière de transport, notamment en vue de rendre celui-ci plus écologique et d'accroître la participation des partenaires privés aux projets d'infrastructures. Ce financement vient compléter le montant de 7,16 Md€ déjà alloué au titre du programme RTE-T 2007-2013 à environ 300 projets couvrant tous les moyens de transport – aérien, ferroviaire, routier et maritime, ainsi que la logistique et les systèmes de transport intelligents – et concernant tous les États membres de l'UE ». Deux types de projets vont pouvoir trouver un financement. D'une part, les autoroutes de la mer, projet prioritaire pour la Commission qui peinent à se mettre en place. D'autre part, les services d'information fluviale.
L'explosion de la plate-forme Deepwater: erreurs humaines
Selon l'agence Reuters, le groupe BP a reconnu le 25 une « erreur fondamentale » commise lors des tests de pression menés sur la conduite de forage quelques heures avant l'explosion à l'origine de la marée noire, indique une note diffusée par les deux présidents de la sous-commission d'enquête de la commission parlementaire de l'Énergie et du Commerce. Ces élus, qui ont entendu des responsables de BP au sujet de l'enquête interne du groupe, ont également fait état de problèmes dans l'équipement sensé empêcher une explosion. Un enquêteur de BP a déclaré aux parlementaires qu'une erreur pouvait avoir été commise car la pression relevée alors indiquait « une très importante anomalie ». Sans que l'on sache clairement qui était responsable de quoi au moment de l'accident, entre BP propriétaire du puits et Transocean qui forait pour le compte du pétrolier, trois signes alarmants ont été observés dans les 51 mn qui ont précédé l'explosion. 18 mn avant celle-ci, le pompage a été interrompu à cause de plusieurs fuites. Le 26, Tony Hayward, chief executive de BP a expliqué à CNN que « toute une série de défaillances » avait conduit à l'explosion. La valve de sécurité (qui doit réguler la pression) n'avait pas fonctionné à trois occasions. En aucun cas, ces défaillances n'ont pour origine la volonté du groupe BP de réaliser des économies.
M.N.