BAI: les navires retardés à l'appareillage

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Depuis le 12 mai dernier, les navires de Brittany Ferries subissent systématiquement des retards à l'appareillage de 2 à 6 heures au départ des quatre terminaux français de Roscoff, Saint-Malo, Cherbourg et Caen. Un mouvement qui a démarré à Roscoff après une manifestation tenue le 11 mai devant le siège de l'armement. Pour les syndicats CGT et CFDT, la revendication porte sur le classement des navigants en catégories de navigation. « Nous avons été suffisamment patients sur plusieurs sujets tels que les augmentations de salaires, le remplacement des départs de CDI ou la précarité, développe le délégué CFDT Jean-Paul Corbel. Mais nous voulons que soit mis en place un protocole de négociation sur le classement catégoriel et sur un développement de carrière. Or, pour l'heure, nous avons un mur devant nous. » Selon les syndicats, la direction de la compagnie renvoie en effet la balle dans le camp de l'Enim.

D'où ces retards à l'appareillage, doublés qui plus est de fermeture des boutiques, points de vente, cafés et restaurants lors des traversées. « Soutenus par 92 % des personnels embarqués, ces mouvements risquent de continuer », menacent les syndicats qui dénoncent de flagrantes inégalités dans ces classements. « Un marin récemment embauché peut se voir classé en 6e catégorie, alors qu'un autre, qui a suivi un cursus de formation, va stagner en 4e », illustrent encore les délégués syndicaux. Pour l'heure, la direction de l'armement se refuse à tout commentaire.

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