La réforme portuaire est bel et bien en cours. La discussion qui s'est déroulée au Sénat le 11 mai au soir en est la preuve. Les parlementaires ont pu apprécier les avancées réalisées. Le secrétaire d'État aux Transports, Dominique Bussereau, l'a rappelé: « La réforme est sur la bonne voie. » Des voix discordantes se font malgré tout entendre dans ces enceintes démocratiques. Les sénateurs de gauche estiment que le bilan est plutôt négatif. Le principal grief fait au gouvernement concerne les mouvements sociaux qui secouent actuellement les ports. Le démarrage sur les chapeaux de roues de la réforme a consommé trop d'essence pour continuer à maintenir la vitesse. Sur qui faire porter la responsabilité des retards actuels? La crise économique? Elle a parfois bon dos même si elle a ralenti les trafics portuaires. « La CGT » qui participe, avec les mouvements sociaux, à la baisse de l'activité, comme l'a déclaré Dominique Bussereau devant les sénateurs? Tous les professionnels se plaignent de ces mouvements. Certains demandent un renforcement du dialogue social pour calmer les inquiétudes. Ce dialogue existe et se poursuit, notamment sur la Convention collective nationale et dans les ports. À chercher des responsables, on en oublie souvent l'essentiel. Les ports français souffrent aujourd'hui d'un manque d'investissement par les précédents gouvernements. Rome ne s'est pas faite en un jour, la réforme ne peut pas l'être en deux ans.
Édito
Patience
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