Le 11 mai, les sénateurs ont longuement interrogé le secrétaire d'État aux transports et à la Mer, Dominique Bussereau, sur l'état d'avancement de la réforme portuaire. Charles Revet, sénateur du groupe UMP et membre de la commission de l'économie, a introduit le sujet. Il a salué la vente des outillages « réalisés à un juste prix, mais sans qu'aucune vente n'ait été encore réalisée. » Thierry Foucaud, sénateur membre du groupe Communiste, Républicain et Citoyen (CRC), a regretté « que la loi n'ait pas atteint ses objectifs. Certes, il y a eu la crise ». Et le secrétaire d'État de répondre: « Et la CGT. » Pour le sénateur du groupe CRC, « les travailleurs portuaires risquent la précarisation ». Et il s'interroge sur l'avis de la Commission européenne du 8 avril 2009 sur les aides d'État que cette loi cache. Sur les rangs de gauche du Sénat, serge Andréoni s'inquiète que cette réforme « n'aie pas permis de définir une véritable politique portuaire ». Les sénateurs s'interrogent aussi sur la signature de la convention collective unique, des accords locaux et le niveau d'investissement de l'État dans ces ports. Dominique Bussereau a rappelé la mise en place des instances de gouvernance et insister sur les nouvelles missions de ces ports. Sur les dessertes terrestres, il « attend les conclusions de la mission confiée à Roland Blum », qui doivent lui être remises le 20 mai. Sur l'outillage, des étapes « décisives » ont été franchies. « Les premiers transferts devraient commencer dans les semaines à venir », continue le secrétaire d'État. Quant à la convention collective unique, « elle a été l'occasion d'un dialogue constructif avec les partenaires sociaux. (…) La réforme se met en place avec la volonté d'aboutir au plus tôt. Elle est en bonne voie », a conclu Dominique Bussereau.
7 jours en mer
Une réforme en bonne voie
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