L'échantillon statistique porte sur 1 200 questionnaires environ. 9 % viennent de navigants embarqués sur les ferries; 8 % sur des paquebots; 7 % sur les gaziers; 6 % sur des porte-conteneurs et sur des pétroliers. L'immense majorité des personnes qui ont répondu est formée de citoyens du Royaume-Uni. 37 % appartiennent à la tranche d'âge 51-60 ans; 23 % à celle des 41-50 ans. 83 % naviguent depuis plus de dix ans.
Si l'impression générale est plutôt positive, il n'y a pas de quoi trop se réjouir. Les principales conclusions tirées par le syndicat sont, dans cet ordre:
– le jugement porté sur les conditions de vie à bord s'est considérablement amélioré par rapport à ce qu'il était en 1991 et en 2001;
– il y a une baisse sensible du nombre de marins cotisant au Merchant Navy Officers Pension Fund;
– moins de la moitié des personnes interrogées a un employeur qui cotise pour leur retraite;
– les deux tiers sont éligibles à la disposition (britannique) de réduction de l'impôt sur le revenu;
– les trois quarts estiment qu'ils sont suffisamment nombreux à bord pour assurer la bonne marche du navire, en dehors de tout événement de mer;
– 13 % seulement naviguent sur des navires dont l'équipage est mononational. Ils étaient 25 % en 2001;
– 30 % naviguent sur des navires où l'on trouve au moins six nationalités différentes (25 % en 2001).
Le niveau de satisfaction s'est amélioré par rapport en 2001 sur certains points: locaux d'habitation, sécurité de l'emploi, effectif présent, moral, équipements médicaux, possibilités de promotion, salaire , programme de formation continue, loisirs, possibilité de descendre à terre durant les escales, aide à la résolution de difficultés, temps de repos et de sommeil, temps et charge de travail (cela veut simplement dire que le niveau de satisfaction portant sur tel sujet a doublé, passant, par exemple, de 10 % à 20 %).
Par contre, le niveau de satisfaction a baissé en ce qui concerne le lien avec la famille et la nourriture. Le corps de l'étude indique cependant que 65 % des personnes ayant répondu estiment que le lien familial s'est amélioré en dix ans. Ils n'étaient que de 47 % en 2001.
Des améliorations significatives ont été notées dans les domaines suivants: locaux d'habitation, fatigue, santé et sécurité, morale, loisirs et longueur des embarquements.
– 75 % des personnes jugent bon, le niveau général de sécurité du navire (80 % en 2001);
– 75 % estiment que leurs conditions de vie à bord correspondent à leur « statut » de marin professionnel confirmé. 67 % étaient de cet avis en 2001 et seulement 36 % en 1991;
– les facteurs considérés comme étant les plus importants pour améliorer la vie en mer sont une meilleure rémunération et une meilleure communication avec la famille;
– 84 % jugent essentielle la possibilité d'avoir accès au courriel. 92 % en disposent;
– 63 % jugent essentielle la possibilité de surfer sur internet. 61 % l'ont;
– 72 % estiment primordiale la possibilité de téléphoner à bord. 90 % l'ont;
– les facilités à terre jugées les plus importantes sont: le transport local entre le navire et la ville, les communications téléphoniques internationales, la possibilité de se faire soigner, les services postaux;
– les campagnes d'information jugées les plus importantes sont celles concernant: la piraterie, la fatigue, le manque de qualification, la criminalisation et le sous-effectif.
Presque la moitié des personnes qui ont répondu au questionnaire ont souhaité faire part de leurs commentaires sur d'autres aspects affectant leur vie en mer. Les plus fréquemment cités ont été: le faible niveau des compétences ou de la formation, le faible niveau de communication à bord, la baisse des relations sociales à bord, le faible confort des locaux d'habitation (ce qui semble contradictoire avec l'amélioration de l'appréciation portant sur ce sujet; ndlr), les restrictions portant sur l'usage du tabac et/ou la consommation d'alcool, le bruit, les congés et le manque d'équipements sportifs.