La crise financière de la Grèce s'affiche en première page des journaux. Manifestations parfois violentes et grèves sont devenues le lot quotidien du pays. Les transports ne sont pas épargnés. À Athènes, le réseau des transports publics a été touché depuis le début de la semaine par des mouvements paralysant la ville. Les dockers des principaux ports de la péninsule ont rejoint le mouvement pour s'opposer aux mesures proposées par le gouvernement. Les marins ont suivi en protestant contre la volonté du gouvernement d'ouvrir le cabotage avec les îles (domaine exclusivement réservé aux armateurs nationaux aujourd'hui). Des pertes d'emplois en vue. Pendant ce temps, les armateurs grecs, comptabilisant la seconde flotte mondiale, ne semblent guère concernés par ces difficultés économiques. Le maritime n'est pas disposé à jouer un rôle dans la résolution de la crise du pays. Bien au contraire, ils envisagent d'investir à l'étranger pour se développer. Une façon de rappeler le caractère international de leur secteur tout en oubliant les « cadeaux » que le gouvernement leur apporte notamment au niveau fiscal. Un présent est un acte unilatéral sans contrepartie. Et en coopérant à l'aide au gouvernement grec, tous les États européens participent à la richesse fiscale des armateurs grecs.
Édito
Nous sommes tous grecs
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