Le président de la République Nicolas Sarkozy a procédé au « dévoilement » de la première frégate européenne multimissions (FREMM) Aquitaine à Lorient le 4 mai.
« La France doit garder une industrie navale forte, civile et militaire », a-t-il déclaré devant un millier de personnes rassemblées dans le site DCNS. Le programme franco-italien FREMM prévoit la livraison de 21 frégates aux deux pays. La Marine nationale prendra en flotte onze unités entre 2012 et 2022: neuf frégates de lutte anti-sous-marine et deux de lutte antiaérienne. Toutes porteront des noms de régions françaises, dont Aquitaine, Normandie, Provence, Bretagne, Auvergne, Languedoc, Alsace et Lorraine.
« DCNS ne doit pas travailler seulement dans le domaine militaire, a précisé le président, (…) je pense au nucléaire, qu'il soit sous-marin ou autre, je pense aux énergies renouvelables avec l'éolien offshore. (…) Les programmes de déconstruction, notamment pour les sous-marins, sont des choses qui nous intéressent, veuillez donc considérer que votre actionnaire vous donnera les moyens. »
Il a aussi tenu à rassurer: « Ne voyez pas STX Saint-Nazaire comme des concurrents, voyez-les comme des collègues d'une même filière. » Rappelant que l'État a pris une participation de 30 % dans ce chantier dont l'actionnaire majoritaire est sud-coréen, il a ajouté: « On n'a pas laissé tomber Saint-Nazaire, parce qu'on ne laissera pas tomber Lorient et parce que DCNS fait partie du coeur stratégique de la puissance industrielle de la France. »
La FREMM Aquitaine sera livrée à la Marine nationale en 2012. Ses principales caractéristiques sont les suivantes: longueur hors tout, 142 m; largeur, 20 m;
déplacement, 6 000 t; vitesse maximale, 27 noeuds; équipage, 108 personnes (détachement hélicoptère NH 90 inclus); capacité de logement, 145 hommes et femmes; autonomie, 6 000 milles à 15 noeuds. Une FREMM destinée au Maroc est en construction.
L'Algérie, l'Arabie Saoudite, la Grèce et le Brésil ont manifesté leur intérêt pour des commandes.