Piraterie: vers un tribunal international

Article réservé aux abonnés

Le 21 avril, le vraquier Voc-Daisy (47 183 tpl, pavillon de Panama), venant des Émirats arabes unis et se dirigeant vers le canal de Suez, a été détourné à 190 milles au sud-est du port omanais de Salalah avec 21 Philippins à bord.

Le même jour, les pirates qui avaient capturé le VLCC Samho-Dream (319 000 tpl, pavillon des Îles Marshall, propriétaire singapourien, opérateur sud-coréen) le 4 avril à 970 milles à l’est de la côte somalienne avec 24 membres d’équipage (cinq Sud-Coréens et 19 Philippins), ont menacé de le faire sauter en cas de tentative de sa libération par la force. Un destroyer sud-coréen se trouve à proximité. Les pirates exigent une rançon de 20 M$, car le Samho-Dream transporte une cargaison de 2 millions de barils de pétrole brut estimée à 170 M$ et destinée à une compagnie américaine de raffinage.

Encore le 21 avril, un groupe de pirates somaliens, à court de vivres et d’eau et revenant bredouille des Seychelles, s’est égaré en mer et s’est retrouvé au port kenyan de Mombasa en pleine nuit. L’un d’eux a déclaré à l’agence Reuters qu’ils ont jeté leurs armes à la mer, abandonné leur navire sur la plage et profité de l’obscurité pour disparaître. Il faisait partie d’un groupe de 23 suspects relâchés par les autorités des Seychelles en septembre.

Actions judiciaires

Le 23 avril, onze Somaliens ont été inculpés aux États-Unis pour piraterie et délits apparentés, notamment des attaques contre la frégate Nicholas et le transport de chalands de débarquement Ashland. Ils ont comparu le même jour devant un tribunal fédéral de Norfolk (Virginie). Les onze hommes ont été détenus plusieurs semaines sur des bâtiments militaires au large des côtes de Somalie, jusqu’à ce que le ministère américain de la Justice décide de la procédure à adopter à leur égard.

Le 27 avril à New York, le conseil de sécurité des Nations unies a adopté, à l’unanimité et à l’initiative de la Russie, une résolution portant sur la création éventuelle de tribunaux spéciaux contre la piraterie: locaux, régionaux ou même une cour internationale. Elle demande au secrétaire général Ban Ki-Moon de proposer des solutions dans les trois mois. Toutefois selon certains diplomates en poste à l’ONU, la constitution de tribunaux spéciaux sera compliquée et chère. Ils estiment plus efficace d’aider les pays prêts à poursuivre les suspects de piraterie devant leurs propres tribunaux.

7 jours en mer

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15