Dans la Bible, le chiffre 40 renvoie à des notions de durée longue. Peut-on qualifier comme cela une vie professionnelle passée dans un port maritime? Il est difficile d'y répondre pour ceux qui ne l'ont pas encore vécue. Après40 ans passés à la communication du port de Bordeaux, Jean-Michel Germain largue les amarres bordelaises pour aller mouiller dans une anse plus calme. Il fait valoir ses droits à une retraite bien méritée. Voir un responsable de la communication partir, c'est, pour les journalistes, perdre un contact précieux dans un port. Pour nous, c'est aussi un copain qui quitte le port. Pour le port, c'est une mémoire d'un passé riche qui s'éloigne. En 40 ans, combien de directeurs généraux, de président voire d'élus sont passés quand lui restait? C'est aussi des nouvelles organisations du travail qui se sont succédées. Celle de 1947, puis celle de 1992, et enfin la nouvelle qui tarde à se mettre en place. Cette période a aussi connu des phases ascendantes avec le terminal du Verdon, les lignes conteneurisées mais aussi les périodes de doute comme la fermeture de la raffinerie d'Ambès. Et, plus proche de nous, le refus du projet de terminal méthanier du Verdon. En 1969, le Port autonome de Bordeaux a réalisé 9 Mt, en 2009, il a traité 8,75 Mt. Ne dites pas qu'entre les deux il ne s'est rien passé, ce serait faire insulte à la carrière de Jean-Michel Germain.
Édito
Salut l'ami
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