« Nous payons notre dépendance vis-à-vis de ce mode de transport écologique et d'avenir. » « Une raison de plus pour limiter l'usage du train en France. » Ces « témoignages » recueillis par l'Association des utilisateurs du transport de fret auprès d'industriels français utilisateurs du fret ferroviaire illustrent « parfaitement » l'état d'esprit des chargeurs face à la grève des personnels SNCF qui entre dans sa deuxième semaine, explique l'AUTF dans un communiqué daté du 14 avril.
Cette grève qui désorganise « profondément » les organisations logistiques des entreprises et qui entraîne des arrêts de lignes de production et des pertes nettes de chiffres d'affaire pénalise « lourdement » ce qu'elle souhaite défendre: l'avenir du fret ferroviaire et l'entreprise Fret SNCF.
L'opérateur historique ne pourra que sortir affaibli de cet énième mouvement dont la seule trace « indélébile » sera d'altérer encore un peu plus la confiance des chargeurs dans le transport ferroviaire de marchandises et de précipiter ainsi la chute des trafics vers les 20 G TK en 2010 (55 G T.K en 2000). L'AUTF « appelle l'État, au titre de l'engagement national pour le fret ferroviaire qu'il a pris en septembre 2009 et en sa qualité d'actionnaire de la SNCF, à faire cesser ce mouvement social sans pour autant refuser d'engager les réformes internes à l'entreprise ferroviaire seules à même de lui assurer son développement sur le marché concurrentiel ».