Le port de Lorient dispose depuis 1998 d’un bon équipement frigorifique, avec un entrepôt de 22 000 m3 installé sur le terre-plein d’un quai de 150 m totalement dédié à ce trafic avec sa propre grue. Il peut recevoir des navires jusqu’à 200 m avec un tirant d’eau de 8,50 m. L’entrepôt est divisé en trois chambres, l’une de 11 200 m3, les deux autres de 5 600 m3. La zone centrale compte 10 portes avec sas et niveleurs côté terre, et 7 portes côté mer. Il est prévu d’investir en 2014 dans la mise en conformité, avec notamment le remplacement de l’ammoniac. Le port peut aussi compter sur une partie des 70 000 m3 détenus par Stef-Logistique. À sa création, l’entrepôt n’a fonctionné que sur du trafic terrestre. Sa vocation maritime a été courte quand, en 2002, Lorient a commencé à exporter des poulets congelés vers la Russie. Cette ligne a été fermée courant 2004. Depuis, la vocation terrestre s’est à nouveau imposée et l’entrepôt fonctionne à plein. « Nous avons lancé une demande d’agrément au titre du Plan d’entrée communautaire, qui est devenu Sivep, service d’inspection vétérinaire et phytosanitaire aux frontières », explique Franck Bruger, directeur du port à la CCI du Morbihan. « Nous l’envisageons pour les produits animaux et le vrac agroalimentaire. Nous avons aussi déposé un dossier d’entrée pour les fruits, les légumes et le bois. Actuellement, Le Touze se fait livrer son bois à Saint-Malo et le convoie par route sur Lorient. Si ce trafic venait à Lorient par mer, il pourrait générer un autre trafic de fruits et de légumes en froid positif. Nous cherchons aussi à capter un trafic mixte de conteneurs sous froid et de divers palettisés. » Si ces démarches ne donnaient pas les résultats escomptés, le port pourrait lancer un appel à candidature d’opérateurs intéressés par la voie maritime. Comme d’autres ports régionaux, Lorient éprouve des difficultés à s’insérer entre l’industrie agroalimentaire locale et les grands marchés mondiaux, dans des circuits déjà occupés par les grands ports nationaux. Le défi, c’est de trouver la « bonne niche ».
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Un outil frigorifique à la recherche de trafics
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