Si la Bretagne est la première région agricole française, le Finistère représente le tiers des entreprises de transport sous température de Bretagne, et Brest reste le premier port européen d’exportation de viande congelée. Trois bonnes raisons pour que la CCI brestoise ait fait construire, il y a une trentaine d’années, des entrepôts frigorifiques bord à quai qui conservent tout leur intérêt.
Propriété de la CCI, ce vaste hangar, d’une capacité initiale de 75 000 m3 est loué aux Entrepôts Frigorifiques Brestois (EFB) dont le principal actionnaire est le producteur de volailles Tilly-Sabco. Employant une douzaine de personnes, les EFB réalisent un CA de plus de 800 000 € par an.
Idéalement situés au 3e éperon, et bien servis par des grues mobiles pour le chargement des reefers, ces entrepôts n’offrent plus aujourd’hui que 52 000 m3 de stockage en froid négatif (− 20 oC). « Avec la possibilité d’activer une petite cellule de 4 500 m3 en froid positif », précise-t-on à la CCI. Ces entrepôts servent également au stockage provisoire de produits alimentaires (viandes, poissons…) en provenance directe d’Irlande et de Grande-Bretagne.
Véritable cœur, pendant longtemps, des exportations de viandes congelées, ces entrepôts ont cependant dû affronter la révolution des conteneurs. « Aujourd’hui, 80 % des exportations par mer partent par EVP réfrigérés, et seuls 20 % par palettes. » L’an dernier, sur les 230 000 t exportées, 50 000 t
Pas question pour autant de remettre en cause le bien-fondé de ces entrepôts dont la pertinence a été confortée dans l’étude stratégique à l’horizon 2020. Situés aujourd’hui en zone sous douane, les EFB passeront bientôt sous zone ISPS, avec clôture fermée lors des opérations de chargement. « Cela permettra de garantir la traçabilité des produits, notamment dans le cadre des restitutions européennes », commente-t-on à la CCI.
20 000 t de poulets, 20 000 t de VSM (viande séparée mécaniquement) et 10 000 t de porc.