Transatlantiques & long-courriers par Max Remy

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Marine Éditions a publié un ouvrage sur les grands paquebots intitulé Transatlantiques & long-courriers.

Le mot paquebot vient de « packet boat », navire destiné à transporter le courrier sur de longues distances. Cela implique vitesse et régularité, que seule la propulsion à vapeur a pu réaliser en affranchissant le navire des aléas des vents. Quand la distance entre l’Ancien Monde et le Nouveau se compte en jours, le paquebot devient l’équivalent du train: le passager qui embarque sait quand il arrivera à destination.

Max Rémy, passionné de ces grands navires qui ont fait rêver des générations, raconte leur saga et celles d’une trentaine de compagnies de lignes, photos et documents d’époque à l’appui.

L’aventure commence le 20 juin 1819, lorsque le Savannah arrive en Angleterre à l’issue d’une traversée de l’Atlantique, en se servant de ses voiles… et de ses roues à aubes. En 1833, le Royal-William effectue la liaison Canada-Europe, avec sept passagers à bord. L’idée est lancée! Pour réussir, il faut d’abord s’assurer une logique économique. Naissent alors les grandes compagnies maritimes de lignes régulières sur l’Atlantique, puis l’Inde, l’Extrême-Orient, l’Australie, les Antilles et l’Amérique du Sud. Mais, la voile ne sera définitivement détrônée que par l’hélice, qui mettra beaucoup de temps à démontrer sa fiabilité. Parallèlement, les navires deviennent de plus en plus grands. Le Great-Eastern (204 m de long, sept mâts, quatre cheminées, deux roues à aubes et une hélice), lancé en 1858, inspire le roman Une ville flottante de Jules Verne, qui a traversé l’Atlantique à son bord. L’utilisation de l’acier pour la coque modifie la silhouette du paquebot, qui ne ressemble plus du tout à un voilier. Les percements des isthmes de Suez (1869) et de Panama (1914) réduisent les temps de navigation. Le confort et même le luxe à bord des grands navires attirent de plus en plus de passagers. Simultanément, la course transatlantique du « Ruban bleu » confère à la compagnie détentrice prestige et retombées commerciales, au détriment de ses concurrentes. Mais la vraie bataille va se jouer dans les airs. La traversée de la Manche par Blériot (1910) puis de l’Atlantique par Lindbergh (1927) ouvre la voie à l’aviation civile. Les compagnies aériennes acheminent plus vite le courrier d’abord, les passagers ensuite. En trente ans, l’augmentation de la taille des avions et la diminution des prix des billets leur assurent la suprématie sur leurs concurrentes maritimes. Il ne reste à ces dernières que le fret… et le tourisme de masse.

L’heure de la croisière a sonné!

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