SeaFrance perd son week-end de Pâques

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SeaFrance a entièrement perdu les recettes du grand week-end de Pâques, du fait d’une grève déclenchée par les marins soutenus par le syndicat majoritaire CFDT, « soit environ 2 M€ », évalue Vincent Launay, membre du directoire. Tout a commencé par un mouvement d’humeur à bord du SeaFrance-Rodin le 2 au matin. Puis, le SeaFrance-Molière est resté au large avec 1 200 passagers à bord, de 11 h du matin jusqu’à 17 h. Le mouvement a été provoqué par deux éléments: le refus d’un week-end chargé avec la nouvelle offre de nuit, et des fiches de paye légèrement en retard, et donnant un net réduit d’un montant de 50 à 100 € environ. Une réunion tenue samedi n’a pas donné de résultat. En début d’après-midi, mardi, le syndicat a décidé de suspendre le mouvement. Les navires ont appareillé le mercredi matin à la relève des équipages.

Premier sujet de conflit, « dans la nouvelle organisation, le personnel travaille presque un mois de plus par an, et il voit arriver une fiche de paye réduite », s’indigne Didier Cappelle, secrétaire général du Syndicat maritime Nord. La direction explique cela par un changement de répartition d’une prime annuelle qui reste inchangée, par une augmentation de la contribution à la nourriture à bord et par l’augmentation de cotisation de la mutuelle complémentaire santé. Second sujet, l’organisation de l’offre de nuit reste problématique. L’effectif ADSG embarque en totalité pour 24 heures, mais les horaires de service prévoient 4 ou 5 personnes de nuit pour servir le bar, le restaurant et un point information, tant que le nombre de passagers ne dépasse pas 250 personnes. Au-delà, les renforts sont organisés au jour le jour, en fonction des accords. Le tout, explique Vincent Launay, est gérable dans le cadre du CHSCT, avec moins de 1 000 personnes à l’effectif, en jouant avec précision sur les congés. Tel n’est pas l’avis du syndicat.

Le président du directoire Pierre Fa a dénoncé dimanche soir un mouvement déclenché « au plus mauvais moment », par « une minorité de marins ». Il estime que la CFDT a « choisi délibérément de porter un coup fatal à la compagnie et à ses salariés alors qu’elle a signé en janvier des accords de médiation […] ». Le directoire, estime Vincent Launay, va « réévaluer la situation, les conséquences directes et indirectes du conflit et son impact sur le plan de redressement présenté à la SNCF et aux autorités de Bruxelles ». Le dépôt de bilan « n’est pas exclu ».

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