La tension sociale finira-t-elle par faiblir dans le port du Havre où la mise en œuvre de la réforme portuaire – dans son volet détachement de personnel – demeure une source de conflit? Cette semaine encore, un premier mouvement de grève devait avoir lieu dans la nuit de mardi à mercredi; un second est annoncé pour le service nocturne de samedi à dimanche. D’une durée de huit heures, ces actions, qui ont peu d’effets sur le trafic, s’inscrivent dans le cadre de « la continuité du mouvement national en cours », souligne la CGT du Grand port maritime (GPMH).
De son côté, la direction vient d’adresser, fin mars, à chacun des 1 500 agents du port une lettre d’information portant sur l’état actuel du projet d’accord local de la réforme portuaire. Une première étape car, prochainement, un second courrier sera adressé mais, cette fois-ci, aux seuls agents susceptibles d’être concernés par un détachement dans les entreprises privées de manutention et de maintenance. Cette lettre, dont la date d’expédition n’est pas encore connue, permettra à chacun des agents de se faire une idée, de se prononcer et d’exprimer des choix de manière individuelle. Une méthode aussitôt dénoncée par la CGT du Grand port maritime qui estime que la direction du GPMH ne prend pas en compte l’accord-cadre national et ne retient pas ses demandes exprimées lors de la réunion du conseil de surveillance du 12 mars dernier.