À la suite d'une réunion organisée le 17 mars par la préfecture entre les représentants des salariés de l'ex-UNM (Boluda) et ceux du chantier italien San Giorgio del Porto, repreneurs de la réparation navale du Port de Marseille, le principe d'un plan d'embauche a été retenu. Des négociations auront lieu pour en fixer les modalités. Les chantiers génois, qui ont décalé le démarrage de leur activité sur les formes de radoub 6 et 9, s'orientent vers une reprise graduelle, en commençant par n'engager qu'une quinzaine de salariés courant avril. La relance effective s'effectuerait à la fin de la saison estivale, creuse par définition. Cette prudence inquiète la cinquantaine d'anciens salariés de l'UNM qui occupent le site depuis treize mois. Ces derniers refusent de libérer les lieux sans un engagement sur les futurs recrutements. « Les gars veulent savoir de quoi leur avenir sera fait, avance Patrick Castello, représentant CGT de la réparation navale à Marseille. Ils sont au chômage depuis un an. Certains ont besoin de formations de remise à niveau, qui leur seront accessibles s'ils ont une promesse d'embauche. Nous nous sommes battus: nous ne partirons pas comme ça. »
En dialoguant, San Giorgio del Porto, qui ne voulait pas reconnaître la légitimité et la représentativité du noyau dur de l'ex-UNM, a donc suivi les conseils de modération du préfet. Le chantier italien qui a emporté l'appel à propositions lancé par le GPMM suite à la liquidation de l'UNM en mars 2009 doit, suivant le cahier des charges, employer au moins 60 personnes. La CGT cherche à faire recruter en priorité les plus déterminés, ceux qui occupent le site. Compromis, le syndicat a accepté le principe d'une relance partielle pour commencer. Elle devrait se concrétiser fin avril, après la signature du contrat définitif avec le GPMM et la remis en état le bateau-porte de la forme 8.