Cette décision a été prise à l’issue de la réunion qui s’est tenue à Taipeh le 17 mars. « L’ELAA a réussi avec succès la mission pour laquelle elle a été créée, et par conséquent doit être maintenant fermée », déclare un texte de l’association. Les missions de cette association de chargeurs seront transférées auprès du World Shipping Council (WSC). Ce dernier dispose d’un siège à Bruxelles. Il regroupe un grand nombre d’armements de lignes régulières dans le Monde. Ainsi, toutes les affaires concernant ces armements seront désormais traitées par le WSC, à l’exception de la base de données de l’ELAA sur les différents trafics au départ d’Europe. Cette base de données a été créée à la suite de la fin des conférences maritimes en Europe. « Les membres de l’ELAA considèrent que cette base de données gérée par CTS, filiale de l’ELAA, doit s’étendre à l’ensemble des routes maritimes dans le Monde et pas uniquement aux routes maritimes européennes », continue la direction de l’association d’armateurs. Pour la première fois, l’industrie des lignes régulières maritimes disposera de données sur les trafics et les taux qui couvriront l’ensemble des routes maritimes mondiales. Les discussions sur l’organisation de la collecte des chiffres sont en cours entre les membres. La filiale de l’ELAA, CTS, deviendra une société indépendante qui travaillera avec et pour les armements de lignes régulières.
Créée en 2003, l’ELAA avait pour objet de représenter les intérêts des armements de lignes régulières dans les instances internationales et auprès de la direction générale des transports de l’Union européenne. « Je perçois avec une grande satisfaction que les relations entre l’industrie du liner et la direction générale de la concurrence se sont nettement améliorées depuis 2003, a commenté Chris Bourne, directeur général de l’ELAA. La direction générale de la concurrence de l’union européenne a pris conscience du poids de notre secteur d’activité dans notre économie. » En juillet, K Line a annoncé son départ de cette organisation, suivant en cela Mitsui OSK Lines. Les deux armements japonais ont considéré que le rôle de cette association était atteint. elle devait permettre de maintenir l’exemption de bloc pour les conférences maritimes. Avec la fin des conférences maritimes en Europe, il n’était plus nécessaire pour les deux armements de rester dans cette association.