Un vert à moitié vide

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Les résultats des élections régionales ont montré une poussée des partis écologistes, associés avec les socialistes. Les analystes politiques parlent d'un vote sanction contre la politique gouvernementale. Une analyse qui se discute. Depuis son accession au pouvoir, le gouvernement de Nicolas Sarkozy a toujours voulu montrer son côté « vert ». Le Grenelle de l'Environnement, décliné sous un Grenelle de la Mer, a été un signe fort à l'attention de la fibre écologiste des Français. Pas un texte ni une loi sans référence à des mesures en faveur d'une réduction de la production de CO2. Même la réforme portuaire intègre cet élément avec un chapitre sur le développement des transports alternatifs. Et, depuis juillet, le discours du locataire de l'Élysée annonçant la création d'une taxe carbone a enfoncé le clou. Le 23 mars, le premier ministre François Fillon a remis de l'ordre et donné un nouveau cap à la politique en reportant la taxe carbone à un débat européen. Est-ce pour éviter aux entreprises d'être moins compétitives face à leurs concurrentes européennes ? Est-ce une lecture particulière des élections régionales pour faire un geste en faveur des chefs d'entreprise ? L'abandon de cette taxe et la signature par le préfet de Basse-Normandie de l'arrêté pour le terminal charbonnier de Cherbourg ne sont pas forcément des mesures « anti-écologistes ». Il s'agit avant tout de se placer sur le terrain du développement durable. Dans ce concept apparaît la notion de croissance. La politique écologiste du gouvernement est devenue un compromis entre l'échec de Copenhague et la défaite des élections régionales.

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