Depuis 2007, le port de Cherbourg a l'habitude de voir passer des éoliennes en morceaux sur ses quais. Un trafic directement lié aux projets de parc éolien développés dans la région. Après un départ en fanfare, le trafic a toutefois connu une baisse d'activité en 2009 avec le coup de frein donné à un certain nombre de projets d'implantation. Toutefois, en 2010, la CCI espère une légère augmentation de l'activité. Pas de quoi toutefois assurer un trafic suffisant pour satisfaire les ambitions de la nouvelle société privée, SAS Port de Cherbourg, chargée de gérer le port et issue de l'union entre la CCI de Cherbourg et LDA. En revanche, le nouveau trafic de charbon avec l'Angleterre, qui a toutes les chances d'obtenir les autorisations nécessaires dans les semaines à venir, est présenté comme l'activité susceptible de développer le port et de lui apporter d'autres trafics dans le futur. Une perspective qui effraie tout de même les écologistes et un certain nombre de riverains qui dénoncent un trafic « polluant et d'un autre âge ». Le débat fait rage sur les quais de Cherbourg et vient s'ajouter à un autre sujet de protestation de la part des écologistes : le trafic d'uranium appauvri entre la France et la Russie. Éolien, charbon, nucléaire... La croissance verte du port de Cherbourg fluctue selon les intérêts et les opinions. Quoi qu'il en soit, avant d'évoquer une « croissance verte », les responsables du port aimeraient déjà pouvoir parler de croissance tout court.
Dossier
Uranium, charbon, éoliennes : la croissance avant tout
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