Le port adopte la « green attitude »

De nouveaux trafics sont apparus sur le port, ces dernières années, dédiés aux produits de seconde vie ou recyclés. Premier signe de cette croissance verte : les manufacturiers du pneu - qui ont obligation de valoriser autant de pneus que la quantité mise sur le marché - ont instauré, via le port de Bordeaux, des sorties de pneus déchiquetés utilisés par des cimentiers marocains ou scandinaves comme combustible ou pour drainage. Pour ces trafics, un bateau escale tous les deux mois au GPMB pour un volume d'environ 15 000 t par an. En import, l'usine de broyage de Lafarge Ciments, implantée en 2007 à Bassens, s'est spécialisée dans la fabrication de laitiers, produits également de seconde vie mis en additif dans le ciment. Près de 50 000 t de trafic maritime ont été enregistrées durant 2009 pour cette entreprise. Parallèlement, un projet d'export de ferrailles de recyclage est en cours. En 2008, AFM Recyclage (Atlantique Ferrailles Métaux) a ainsi signé une convention de réservation de terrain de 6,5 ha à Bassens pour y implanter d'ici deux ans un centre de recyclage et de traitement de ferrailles et de minéraux. La garantie de trafic maritime a été évaluée à près de 200 000 t d'export par an. Autre créneau novateur : les biocarburants dont la production a été lancée en 2008 par Diester Industrie et qui ont pesé, en 2009, près de 130 000 t à l'export (pour un gain de trafic du port de seulement 80 000 t, les entrées de tourteaux de soja ayant du coup baissé). On peut également noter que depuis 2002 le trafic fluvial sur la Garonne a doublé pour atteindre les 100 000 t grâce à la production croissante d'huiles par Lesieur et au transport des éléments de l'A380 de Pauillac à Langon. Enfin, l'éolien a le vent en poupe. Plusieurs projets de fabrication d'éléments d'éoliennes pourraient voir le jour dans le Bordelais. Le GPMB espère bien s'inscrire dans le développement de cette filière. Depuis le terminal portuaire de Grattequina, un projet de sortie de pales d'éoliennes construites par Astrium est à l'étude. Le port envisagerait de proposer une sous-traitance dans la fabrication et l'assemblage de pales au sein de ses propres ateliers.