Le port de Sète (2,9 Mt en 2009) joue la carte de l'intermodalité. L'outil est en effet embranché au réseau ferré et relié au canal du Rhône à Sète. « Des discussions sont en cours avec Réseau Ferré de France pour transférer les voies ferrées, voire quelques faisceaux d'échanges, au port de Sète (détenu par la Région Languedoc-Roussillon, ndlr), déclare au JMM Jean-Loup Bertret, directeur du port. Nous pourrions recourir davantage à la voie ferrée. » Sur le canal du Rhône à Sète (60 km entre Sète et Saint-Gilles), 95 M¤ d'investissements sont prévus, dont 50 M¤(30 M¤ à la charge de la région Languedoc-Roussillon, 10 M¤ pour VNF et 10M¤ pour l'État) d'ici à 2013.
Le chantier consiste à recalibrer le canal pour y faire passer des péniches de 2 300 à 2 500 t, longues de 120 m, contre 900 t et 90 m actuellement. Un trafic conteneurs, jusqu'à présent inexistant, pourra alors voir le jour sur ce canal. D'autant plus qu'un projet de terminal conteneurs va s'établir sur le port de Sète, porté par l'opérateur italien GF Group, avec 280 000 conteneurs prévus à l'horizon 2016-2017.
Toujours dans le domaine du report modal, le port de Sète* a répondu à l'appel à projets lancé par la France, l'Italie, Malte et l'Espagne pour le référencement d'une autoroute de la mer qui relierait Sète et Gênes.
Côté énergies renouvelables, après un démarrage en trombe en 2007 (21 escales, 20 000 t), lié à la création d'un parc éolien important dans le Massif central, le trafic de pales d'éoliennes, le trafic est descendu à 6 000 t en 2009 (cinq escales).
La région Languedoc-Roussillon va lancer courant 2010 une consultation pour la réfection de la toiture et l'équipement en panneaux solaires du centre frigorifique du port de pêche de Frontignan (5 000 m2). « Dans un deuxième temps, nous lancerons une consultation pour la couverture de tout ou partie des toits des hangars publics du port de Sète (35 000 m2 au total) », précise Jean-Loup Bertret.
Lafarge Ciments, qui construit à Sète une nouvelle usine de broyage de clinker et d'ensachage, lancera en 2014 (le temps que la région construise un nouveau quai de 467 m de long) une autoroute de la mer pour alimenter en clinker les usines de Sète et Fos-sur-Mer à partir de la cimenterie de Port-la-Nouvelle. Selon Lafarge Ciments, le lancement de ce cabotage maritime supprimera chaque année 12 000 camions sur l'autoroute A 9 et représentera 120 touchers de navires par an sur chacun des trois ports.
* Avec le port de Gênes, l'opérateur italien Grandi Navi Veloci et le groupe Louis Dreyfus Armement.