L'affaire est venue du journal malgache La Tribune dans son édition internet du 17 mars. Le quotidien rapporte les propos de deux groupes environnementaux, Global Witness et l'EIA (Environmental Investigation Agency), qui accusent Delmas, filiale du groupe CMA CGM, de charger du bois de rose en provenance des forêts malgaches. Les deux organisations rendent l'armement coupable de complicité dans la destruction des forêts. Dans un courrier adressé à Jean-François Mahé, directeur général de Delmas, Global Witness rappelle à la direction de l'armement qu'elle s'engageait de manière « très stricte à l'égard de pratiques commerciales sérieuses sur les plans éthique et environnemental, et que la société ne chargerait jamais de containers qui n'ont pas obtenu tous les feux verts des autorités locales ». Un responsable de Global Witness, Reiner Tegtmeyer, explique la situation : « Le gouvernement de transition malgache, à cours de liquidités, manque à la fois de volonté politique et de ressources pour parvenir à contrôler le commerce de bois illégal. Si Delmas s'associe à ces trafiquants, les forêts de Madagascar seront irrévocablement endommagées. »
L'armement français répond, et jure, « croix de bois croix de fer », qu'il respecte les réglementations nationales et internationales. La direction de l'armement rappelle qu'elle a mis en place des contrôles supplémentaires pour éviter des chargements illégaux. Sans langue de bois, le groupe « condamne les campagnes de dénigrement dont elle fait l'objet et réaffirme les engagements qui ont toujours été les siens en faveur du respect de l'environnement ».