Neuf jours après le tremblement de terre au Chili, les installations portuaires ne sont toujours pas totalement opérationnelles. Le tremblement de terre qui a secoué la région du centre du Chili le 27 février a laissé un sombre bilan. Les estimations parlent de 300 morts et 400 000 personnes sinistrées. Au bilan humain est venu s'ajouter celui des infrastructures de transport. Régulièrement, le gouvernement chilien donne des informations sur un blog des différentes infrastructures de transport et d'eau. Le 8 mars, le dernier communiqué sur la situation portuaire au Chili fait état d'amélioration. Les terminaux du port de Valparaiso sont opérationnels à 90 %, assure la direction du port. Seuls deux sites, les terminaux 5 et 7 doivent encore faire l'objet d'inspections. Le Muelle Prat, poste pour les navires de plaisance, souffre encore de problèmes.
Dans le port de San Antonio, les premiers navires étaient attendus pour le début de la semaine. Seuls les terminaux 6 et 7 du port sont opérationnels. Le terminal 8 est encore en cours d'inspection et devrait entrer en opération le 15 mars. De plus, les grues du port doivent aussi faire l'objet de révisions par l'autorité portuaire. Enfin, la principale route vers le port, « l'Autoroute du soleil », est dégagée pour les liaisons avec l'intérieur.
Le port de Talcahuano/San Vicente, premier port chilien en 2008 avec 17,5 Mt est entièrement fermé.
Le port de Quintero, principalement actif dans le pétrole et les hydrocarbures, est demeuré opérationnel depuis le tremblement de terre. Deux méthaniers ont accosté au quai.
Les ports de la région de Maule ont été les plus touchés. Les établissements de Caletas Pellines, Pelluhue et Maguellines sont en pertes totales.
Total entre dans Dunkerque LNG
C'est une bonne nouvelle mais sûrement pas une compensation à la fermeture de la raffinerie des Flandres, même si une partie des 50 emplois du futur terminal méthanier sera proposée aux anciens de la raffinerie. Total réserve une capacité de regazéification dans le projet de terminal méthanier de Dunkerque et entrera au capital de la société Dunkerque LNG. Cela conforte l'économie du projet, et pourrait permettre si le marché s'améliore, de construire une troisième capacité de stockage. Le nombre d'escales pourrait à terme dépasser la centaine. Pilotage, remorquage et lamanage s'en trouveraient mieux, bien que le cahier des charges, en particulier celui du remorquage, soit très spécifique. L'autorisation d'exploitation, à la signature du préfet du Nord, est espérée pour début mai, la décision finale d'investir à la fin du semestre.
La grève continue
Les 240 emplois promis au site ne seront pas nécessairement occupés par ses salariés, loin s'en faut. Le centre d'assistance technique emploiera « des nomades qui travailleront au rythme des arrêts en France et en Europe. Presque personne n'est intéressé ici », souligne Marc Pigeon. Le métier de pédagogue pour l'école de raffinage est également bien particulier. En CCE, Total a proposé la batterie de mesures classiques en pareilles circonstances : mutations volontaires avec accompagnement, cessation anticipée d'activité, accompagnement d'un projet personnel ou associatif... Les propositions sur place de nature industrielle restent hypothétiques. La grève est reconduite pour une durée illimitée. La solidarité nationale est de nouveau sollicitée. Le groupe ne disait rien le 8 mars des synergies industrielles et de la sous-traitance. La première table ronde locale devait se tenir à Dunkerque dès le 10 mars.