La MCA déterminée à lutter contre la fatigue des navigants

Article réservé aux abonnés

Le 26 février, la Maritime and Coast Guards Agency (RU) a mis publiquement en garde les compagnies maritimes contre les sanctions auxquelles elles s'exposent en cas de non-respect des temps de repos de leurs navigants.

Tous les navires, britanniques ou non, sont susceptibles d'être contrôlés par la MCA, en particulier ceux qui ont des horaires tendus et des équipages réduits. Les contrôles porteront sur l'organisation théorique et réelle du travail à bord. Si par manque de temps, les inspecteurs de la MCA ne peuvent procéder à cette comparaison, l'exploitant du navire sera tenu d'envoyer des copies des documents à la MCA. Les temps de repos effectifs feront bien sûr partie des contrôles, en particulier, le repos de nuit.

La MCA vérifiera également que les gestionnaires des navires contrôlent, comme le code ISM les y oblige, que les bords respectent bien les consignes données en matière de temps de travail et de repos.

« Il est de notoriété publique que la fatigue générée par des temps de travail très longs et des effectifs réduits, est dangereuse tant pour le navire que pour son équipage » (dans cet ordre) soulignait Paul Coley, Assitant Director of Seafarers and Ships de la MCA. « Les compagnies ont été prévenues de nombreuses fois des conséquences de la fatigue. Cette fois, il ne s'agit plus d'un nouvel avertissement. La MCA est déterminée à mettre fin aux heures de travail excessives dans les eaux britanniques et à poursuivre les contrevenants en justice ».

La MCA a donc judicieusement suivi la recommandation de la puissante Maritime Accident Investigation Branch. Son rapport annuel 2008 recommandait en effet au gouvernement britannique et à la MBA de saisir l'OMI pour que soit trouvée une solution internationale à la fatigue des officiers de pont et en attendant, de « prendre des mesures unilatérales fortes » (JMM du 4-9-2009 ; p. 12)

La MCA pourrait à juste titre se rapprocher de l'administration française en ce domaine. En effet, les mêmes causes produisant les mêmes effets, la Direction des Affaires maritimes devait démarrer au début de 2010, une opération spéciale de trois mois visant à « évaluer la gravité du problème » puis de saisir l'OMI après avoir collecté suffisamment des données objectives (JMM du 4-9-2009 ; p. 13).

Pour un ancien haut fonctionnaire très expérimenté en ce domaine, arriver à prouver, face à un commandant un tant soit peu malin, que les temps de travail réels sont sensiblement différents de ceux qui sont affichés, ne sera pas chose facile.

7 jours en mer

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15