La direction de Total raffinage et marketing a enfin précisé en Comité central d'entreprise le 8 mars ce que tout le monde avait compris. Total a présenté en CCE « un projet visant à l'arrêt de l'activité de raffinage et à la mutation industrielle de l'établissement de Dunkerque ». Le terme de « mutation industrielle » introduit une évolution du dossier.
Première certitude, le raffinage de brut ne reprendra pas. Le démontage des unités pourrait durer jusqu'à 2013. Seconde confirmation, Total souhaite garder le site. Troisième point, Total va bien transformer ses installations logistiques en dépôt logistique. La chute de trafic de 10 Mt à 2 Mt est donc avérée.
Le groupe annonce un « établissement industriel et technique » comprenant trois activités. Celles-ci « s'appuyant sur le savoir-faire industriel des salariés entraîneraient le maintien de 240 postes sur le site, soit les deux tiers des emplois actuels », promet la compagnie.
Le « centre d'assistance technique aux opérations de raffinage » au service des autres raffineries du groupe emploiera 180 personnes. Le « centre de formation aux métiers techniques du raffinage » emploiera 25 personnes. Le dépôt logistique n'emploiera pas plus de 15 personnes.
En outre, Total se propose de conserver et développer à Dunkerque ses coopérations avec le monde agricole, avec un pôle biocarburants. Mais il s'agit d'études qui nécessitent une adhésion de ses partenaires des filières sucre et biodiesel. L'unité existante de production d'ETBE pourrait subsister. Total proposera aussi à ses partenaires d'implanter sur le site un pilote industriel de production de biodiesel de nouvelle génération.