Le transmanche a représenté 12,48 Mt(- 2 %) en 2009, soit 27,8 % de l'activité en tonnage, pour 550 000 pièces de fret (-5 %) mais 800 000 véhicules de tourisme, en hausse de plus de 15 %. Le roulier est donc bien une composante essentielle de l'activité dunkerquoise, et des ressources du grand port maritime. Peu de changements structurels à signaler aux terminaux, mais une amélioration continue des conditions de réception des opérateurs. La route de la maison blanche qui joint l'autoroute au terminal est aujourd'hui en partie à quatre voies, et a été rénovée. Le GPM Dunkerque Port consacrera de nouveau 500 000 ¤ en 2010 à ce secteur.
Cette sollicitude pour Norfolkline, jamais importunée par les mouvements sociaux des ports voisins, ne se dément pas. Cela n'empêche pas Dunkerque Port de vendre à ses clients la proximité avec Calais, et de travailler, dans la perspective d'une électrification de la ligne Dunkerque Calais, à de futures liaisons ferroviaires avec les Midlands via Eurotunnel.
La pointe sud de DFDS
Sur la route Douvres Dunkerque, Norfolkline a résisté à - 5 % en fret, mais, surprise, a percé de nouveau en transbordement de véhicules de tourisme (+ 15,6 %). Sans doute en bonne part au détriment des concurrents les plus proches, SeaFrance (- 17 %) et TransEuropa Ferries (-29 %), mais peut-être aussi en prenant des parts sur les routes plus nord.
Le 17 décembre, AP Møller Maersk et DFDS ont annoncé la vente du premier au second de 100 % de Norfolkline, valorisée 346 M¤. La séparation est limitée puisque Maersk monte à 28,8 % du capital de DFDS. L'ensemble constitue une compagnie très spécialisée dans le roulier en mer du Nord, Baltique, et d'Irlande, qui emploie 6200 personnes pour 73 navires et 1,48 Md¤ de C.A. Le géant danois du roulier DFDS aura à déterminer sa stratégie par rapport à cette route Douvres Dunkerque, forte de trois navires récents construits pour elle, mais relativement exotique par rapport à ses activités centrales.