Le Sichem-Osprey toujours planté à Clipperton

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Profitant d'une marée de fort coefficient, les remorqueurs ont tiré sur 15 m le chimiquier Sichem-Osprey, échoué sur du lointain îlot de Clipperton depuis le 10 février avec 10 500 t de xylène (très inflammable) à bord, 6 000 t de suif et 6 000 t d'huile de soja. Or, à 16 noeuds, le chimiquier de 170 m exploité commercialement par Eitzen Chemical et techniquement par V Ships, est monté de près de 60 m sur le corail de Clipperton ; îlot de 7 km2 dont la souveraineté française est régulièrement contestée par le Mexique. Depuis le début, Eitzen gère l'opération de renflouage confiée à Svitzer Salvage.

Le Parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour « notamment mise en danger de la vie d'autrui et infractions au code de la Marine marchande », a indiqué le 26 février, le SG Mer à l'AFP. Pour faire court, le sauvetage sera long et difficile car le tirant d'eau disponible autour du chimiquier double coque est très faible. Il est donc difficile d'approcher des barges pour transborder les cargaisons. En outre, l'îlot inhabité est à plus de 1 300 km du Mexique. Seul point « positif » : il n'y aura ni journaliste, ni ONG spécialisée dans la protection de l'environnement pour éventuellement contester les méthodes employées. Loin des yeux... la double coque, trop sollicitée, peut casser. Une étincelle, et tout est réglé ou presque. Parti de Papeete, la frégate Courbet devait arriver sur zone le 26 avec à son bord, un officier de police judiciaire chargé d'interroger l'équipage.

Aux chantiers STX de Lorient (120 salariés), la direction et la CGT sont en désaccord dans la négociation sur le chômage partiel. Il s'agit d'appliquer le régime APLD (activité partielle de longue durée) qui permet de faire face à des périodes plus longues que dans le régime habituel. Il peut porter sur des périodes de 800 heures voire 1 000, avec une couverture à hauteur de 75 % du salaire horaire brut, somme dispensée de cotisations sans la CSG et la CDRS. L'indemnité est financée par l'employeur, l'État et l'Unedic. Ce régime s'applique par périodes de trois mois, renouvelables sur un maximum de 12 mois. Le désaccord porte sur les bases à prendre en compte pour le calcul de l'indemnisation. Le CGT les veut les plus larges possibles en incluant les heures supplémentaires et certaines primes, et en prenant comme référence l'année pleine et non plus la dernière période de travail. STX achève la construction d'un patrouilleur de 70 mètres pour le Maroc. Ce pays pourrait en commander trois autres, la levée de l'option étant attendue au courant de l'été 2010.

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