Un nouveau conflit éclate entre la direction de SeaFrance et la CFDT, autour de la question du trafic de nuit entre 22h00 et 7h00. Le syndicat CFDT a déclenché un droit d'alerte auprès de l'inspection du travail après le week-end du 12 au 14 février. Les navires étaient chargés en traversées de nuit de 700 à plus de 1000 passagers à l'occasion des vacances d'hiver britanniques avec trop peu de personnel des services généraux (adsg) en service. Aux termes des accords de médiation, SeaFrance arme ses navires pour les 7 à 9 traversées de nuit à partir de la moyenne annuelle de passagers embarqués, soit 165 passagers « plus une marge de manoeuvre », explique Vincent Launay, membre du directoire, soit 250 passagers maximum. Mais les réservations pour le pic de février avaient été faites depuis novembre. Sous pression syndicale, l'armateur a porté les renforts de 15 à 23 adsg, indique le syndicat. « Mais sur plusieurs traversées, le service a été dégradé, et la sécurité mise en cause, les rôles en cas d'incendie ou d'abandon n'étant pas définis », affirme Didier Cappelle, secrétaire général. Le code du travail oblige l'entreprise à tenir une réunion du comité d'hygiène de sécurité et de s conditions de travail, dans les 24 heures suivant une alerte. Ce que SeaFrance a fait avec retard, tancée par l'inspection du travail. En l'absence d'accord paritaire portant sur les pics de trafics, l'entreprise a du se résoudre pour les semaines suivantes à renvoyer à la concurrence ses passagers munis de réservations. Or, les chiffres de décembre et janvier sont mauvais, avec une chute de 30 à 40 % des volumes par rapport à 2008.
7 jours en mer
SeaFrance : un malentendu sur l'armement de nuit oppose à nouveau la direction et la CFDT
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