L'Automatic Sea Vison opérationnel

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Une vedette de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) a servi d'intrus. Détectée par la caméra, elle a été encadrée de « vert » sur l'écran de contrôle puis de « rouge », lorsqu'elle est entrée dans une zone où elle était considérée comme indésirable. Parallèlement, les spectateurs ont pu voir, sur un autre écran, une simulation avec des commandos Marine sur un zodiac filant à 35 noeuds. Sur un troisième écran, la pointe Saint Matthieu (Finistère) était surveillée en temps réel. L'ASV n'est pas gêné par l'état de la mer. Son alarme sonore prévient l'officier de quart qui juge du danger, dont les paramètres ont été définis par l'utilisateur comme, par exemple, une accélération rapide ou un déplacement erratique. Les tests de l'ASV sur un navire de Sea France, qui ne l'a pas encore acheté, ont permis d'en améliorer les performances. Depuis, le système a été vendu à une compagnie de recherches sismiques et à une autre de pose de câbles sous-marins, dont les navires évoluent à vitesse lente dans des endroits peu sûrs. En outre, la police des frontières s'en sert contre l'immigration clandestine. Des prospections sont en cours en Europe, dans le bassin méditerranéen et au Moyen-Orient. L'ASV présente d'autres finalités : prévention des actes de piraterie, protection des personnalités, prévention anti-collisions, aide à la navigation, recherche d'un homme à la mer, contrôle d'approches maritimes, surveillance de ports, d'installations offshore et de marinas et enfin protection d'infrastructures sensibles.

L'entreprise Automatic Sea Vision, qui a mis au point et commercialise le système du même nom, compte moins de vingt permanents ! Toutefois, elle bénéficie d'un réseau, comme l'a souligné son président Philippe Waquet le 18 février : « Nous avons la chance en France d'avoir un outil performant, le Cluster maritime français ». Ce dernier, compte actuellement plus de 200 entreprises et toutes les fédérations professionnelles contre une quarantaine de membres début 2006. Son président, Francis Vallat, a notamment mentionné les partenaires technologiques d'Automatic Sea Vision : « DCNS R&D pour combiner ASV avec le traitement de l'information d'un navire de guerre, Sagem Défense Sécurité pour une offre commune avec démonstrateur, Thalès pour un système optronique adapté aux patrouilleurs, Sodena pour interface graphique spécifique commercialisé par les deux sociétés, V.Navy pour un système commun combinant détection radar + système ASV ». S'y ajoutent les travaux en cours avec les armateurs LDA, CMA CGM, Bourbon, A.P.Møller-Mærsk, Total, Compagnie du Ponant, avec les ports de Marseille-Fos et du Havre, la Marine nationale et des organismes prestataires de services, dont la SNSM, Groupama Transports, AXA Corporate Solutions, Crédit Coopératif, KSI, Suurtymar, Pelagos, le Pôle Mer et le Groupement industriel des constructions et armements navals.

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