Après un débrayage le 5 février, les salariés des ateliers du chantier de construction navale STX Saint-Nazaire se sont mis en grève le 8 février. Ils ont levé leur blocage le 10 février. Elle a accepté les propositions de la direction, comme l'ont fait les autres syndicats. Les salariés devraient être payés à hauteur de 92% de leur salaire net pendant la période de chômage à venir. Soutenus par la CGT et la CFDT, ils demandaient le maintien de leur rémunération à 100 %, ou 92 % du salaire net, pour les trois mois de chômage partiel (470 000 heures), prévus à partir de la fin du mois de février. Le 9 février, ils ont reconduit leur mouvement, sans la CFDT, en bloquant les accès du paquebot Norwegian-Epic en cours d'armement, rejoint pendant quelques heures par des salariés d'entreprises sous-traitantes*. Ces derniers demandent également l'indemnisation du chômage partiel à 100 %. Le Norwegian-Epic doit partir en essai en mer, le 12 février. Devant « l'attitude irresponsable d'un syndicat », juge la direction des chantiers nazairiens, cette dernière a indiqué qu'elle reviendrait à la table des négociations sous réserve que les accès au Norwegian-Epic soient libérés. Finalement, la CGT a décidé de ne pas bloquer en totalité les 1 500 salariés concernés. Une action dénoncée, dès mardi, par l'ensemble des autres syndicats (CFDT, FO, CFE/CGC-CFTC). Selon la CFDT, « le texte proposé lundi par la direction, semble garantir les 92 % demandés ».
* L'une des entreprises sous-traitantes de STX, la CNAI, filiale du groupe Gorgé, réalisant des cabines de paquebot, a un carnet de commande vide. Sa maison mère a décidé de la placer sous la protection du tribunal de commerce en sollicitant une mesure de sauvegarde. 79 salariés sont concernés.