Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux Transports, a réuni les principaux partenaires sociaux au ministère le 9 février, pour faire un bilan de la réforme portuaire. Cette réunion, demandée par le syndicat majoritaire dans la manutention, la FNPD-CGT, réunissait en outre les directeurs de sept Grands ports maritimes et les représentants des entreprises de manutention.
La FNPD-CGT a écrit le 13 janvier au secrétaire d'État pour lui demander de se retrouver autour de la table. Elle s'est inquiétée du niveau d'investissement qu'elle juge en retrait par rapport aux annonces. Elle souhaite aussi voir une inscription des ports fluviaux et de pêche à la convention collective actuellement en négociation, et la reconnaissance de la pénibilité du travail. L'ultimatum fixé par la FNPD-CGT prenait fin le 12 février.
En réunissant les partenaires sociaux, Dominique Bussereau répond à la demande du syndicat dans les délais. Dans un texte diffusé par le ministère, il a listé les principaux points abordés. Dominique Bussereau a rappelé que ce plan de relance portuaire comporte un volet important sur le programme d'investissement. Au final, les efforts apportés par l'État ont permis de porter le niveau d'investissement annuel des Grands ports maritimes à une moyenne de 380 M¤ sur la période 2008-2010, soit le double de la période équivalente précédente. Un calcul pour rassurer les craintes du syndicat.
Sur l'aspect social de la réforme, et notamment les détachements des personnels et les transferts des outillages, Dominique Bussereau s'est félicité des avis rendus par la Commission nationale d'évaluation. Il a aussi remercié les partenaires sociaux pour le travail accompli depuis la fin 2008, et « il a salué le travail engagé sur la pénibilité ». Il a insisté sur le maintien des droits acquis et les garanties fournies par les nouveaux textes. « Les ports doivent mettre en place une nouvelle organisation interne dans laquelle chacun trouvera sa place », a continué le secrétaire d'État, répondant ainsi indirectement aux craintes formulées récemment par les cadres des établissements portuaires.
En apportant ces réponses aux responsables portuaires et aux syndicats, Dominique Bussereau a aussi voulu maintenir le cap. « Des étapes essentielles vont être engagées dans les semaines qui viennent. Le gouvernement maintien le cap de la réforme avec la détermination et l'esprit de concertation qui ont toujours été les siens. C'est indispensable pour le renouveau et le développement de nos ports », a-t-il conclu.