Notamment dénoncé par l'association Robin des Bois (lire le JMM du 29 janvier), le cas de ces ferries hors d'âge et hors normes vaut le détour. Suite à diverses avaries de l'appareil à gouverner en plein DST d'Ouessant, l'Onyx (ex-C Express, ex-Casino Express, ex-Fennia) a été remorqué le 22 novembre à Brest dans du gros temps par l'Abeille-Bourbon. Construit en Suède en 1966, il était officiellement destiné à la démolition et le Lloyd's Register of Shipping lui avait retiré ses certificats. Racheté en Finlande par l'armateur-ferrailleur indien Prayati Shipping PVT, il devait être transformé en transport de voitures et opérer en mer Rouge. Pour l'heure, l'armateur a su faire face aux aléas d'arriérés de salaires et de changement d'une partie de l'équipage ainsi qu'à la succession des factures (travaux, droits de quai, remorquage...). Après des essais en rade, les travaux entrepris devaient obtenir l'aval du Centre de sécurité des navires (CSN). Le 10 février, l'Onyx a appareillé de Brest pour le Portugal.
Remorqué à Brest le 13 janvier suite à un envahissement d'eau par son pont garage, Le Pentalina B, construit en 1970, avait quitté l'Écosse pour le Cap Vert après son rachat par l'armateur Cabo Verde Maritima. Lui refusant l'accès à quai, la Région Bretagne lui avait enjoint de rester au mouillage sur rade. D'autant que l'expert du Lloyd's Register of Shipping, épouvanté par l'état du navire, avait doublé la liste des travaux demandés par le CSN de Brest ! Le versement d'une certaine somme d'argent sur le compte de son agent a permis de débloquer provisoirement la situation, et le Pentalina B est à quai depuis le 4 février. Mais là encore, l'armateur a dû faire face à la défection d'une partie de l'équipage qu'il a cependant promis de remplacer.