Dans la nuit du 27 au 28 janvier, à quatre jours de l’application du plan de sauvegarde de l’emploi, les marins du service général (adsg) du Seafrance-Rodin ont déclenché une grève spontanée, bientôt suivis par leurs collègues des SeaFrance-Berlioz et Nord-Pas-de-Calais. Les personnels des services à bord protestaient contre leurs nouvelles affectations. « À 30 marins de moins par traversée de car ferries, ils assistaient à des rétrogradations flagrantes. Un chef de cuisine devenait second, des gens avec 30 ans de maison se trouvaient sans affectation, et d’autres choses aberrantes encore », explique Didier Cappelle, secrétaire général CFDT. Le 28 janvier, les trois navires ont été stoppés, le Molière se trouvant en arrêt technique à Gdansk. La CFDT affirme « n’avoir jamais pu négocier » ces affectations. La direction rétorque au contraire que ces dispositions auraient pu être discutées en décembre. Les parties ont finalement négocié dans l’après-midi du 30 janvier et signé un relevé de conclusions. L’ordre de rétrogradation et de licenciement a été renégocié. Un délai d’adaptation est en place jusqu’au 1er mars. Les personnels non affectés sont mis en congés et perçoivent leur salaire.
7 jours en mer
Mouvement social au service général de SeaFrance
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