Le gouvernement agit comme s'il était atteint de la maladie d'Alzheimer. À chaque fois qu'une loi est promulguée, elle est rapidement et partiellement oubliée. Souvenez-vous, la réforme portuaire devait consacrer une plus grande autonomie des ports. Et Dominique Bussereau est intervenu peu de temps après pour annuler le projet de terminal méthanier au Verdon. La loi sur le Grenelle de l'environnement, tout comme celle sur la réforme portuaire, incite les acteurs économiques à se tourner vers le fluvial. Tous les acteurs portuaires s'intéressent à ce mode de transport, mais travailler sur un réseau centenaire n'est pas chose facile. Alors, le gouvernement promet la réalisation du canal Seine-Nord-Escaut pour 2014. Nicolas Sarkozy l'a même répété à l'automne. Il a fallu une cérémonie des voeux de VNF pour que le projet soit retardé. Le débat du dialogue compétitif ne démarrera pas avant le bouclage financier complet. Il manque 200 ME des départements. Mais comment ces collectivités peuvent-elles allonger leur budget quand leurs prérogatives augmentent sans que les recettes ne suivent ? La perte de la taxe professionnelle n'arrangera pas les choses. Il y a une certaine incohérence. L'État est pour sa part bien avare sur ce projet. Cette attente de bouclage financier pourrait donc s'éterniser même si le gouvernement annonce son ouverture pour 2015. Est-ce une stratégie préélectorale ? Ou comme le disait un opérateur, « on a pendu Seine Nord ».
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