L'oléoduc de la Société du pipeline sud européen a redémarré

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Il aura fallu plus de cinq mois pour réparer le pipeline qui dessert en brut, depuis Fos, plusieurs raffineries européennes jusqu'à 769 km de distance. Survenue le 7 août 2009, la rupture, toujours inexpliquée, de la canalisation de 40 pouces sur le territoire de Saint-Martin-de-Crau a été « une vraie catastrophe écologique », explique Chantal Jouanno, secrétaire d'État à l'Écologie, avant d'être une catastrophe économique qui a coûté 4 Mt au port de Marseille-Fos. Bien que les opérations de dépollution ne soient pas terminées, il a été remis en service le 15 janvier après avoir reçu le feu vert des services préfectoraux. Pour cela, l'administration a fait procéder, sur les 16 tronçons du pipeline de Fos-sur-Mer jusque dans le département du Doubs, à la réalisation d'un test de résistance en eau à la pression de 43,5 bar. Ces essais se sont déroulés du 30 novembre au 23 décembre 2009. Le résultat du test de résistance sur la canalisation dite PL2 est concluant, il permet ainsi de valider les travaux de confortement de l'ouvrage réalisés par l'exploitant.

L'autorisation de réouverture de l'oléoduc accidenté fixe des conditions d'exploitations « très limitées », selon la Société du pipeline sud européen (SPSE), qui regroupe plusieurs pétroliers dont le français Total. Les nouvelles modalités de fonctionnement du pipeline ont été définies par la DREAL associée à un expert métallurgiste indépendant. La pression est réduite d'un tiers par rapport à la pression habituelle (29 bar contre 40,5 bar), les variations de pression limitées, des restrictions sont imposées à la viscosité des pétroles bruts transportés. Durant les prochains six mois, la SPSE compte réaliser tous les contrôles et vérifications nécessaires à la remise en fonctionnement d'un second pipeline actuellement à l'arrêt tout en menant des investigations complémentaires sur l'oléoduc accidenté, en passant à l'intérieur des racleurs instrumentés qui permettront d'en connaître l'état exact. La procédure devrait être renouvelé sur la plupart des « tuyaux » dont une bonne part datent des « Trente glorieuses ».

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