Le 21 janvier, l'Administration maritime américaine a diffusé un avis aux navigateurs intitulé « Haïti : activation of US naval cooperation and guidance for shipping» (NCAGS) visant les navires en liaison avec Haïti et la République dominicaine. Il est rappelé qu'en temps de crise civile, militaire ou sanitaire, les autorités militaires peuvent être amenées à assurer la gestion des plans d'eau afin d'assurer aux navires civils et aux bâtiments de guerre une sécurité maximale. Ainsi sur une base volontaire, est-il souligné, tout navire civil se dirigeant vers l'île pour des raisons humanitaires ou purement commerciales, est invité à prendre contact avec le NCAGS avant d'entrer dans un périmètre défini. Il devra fournir 35 informations relatives à son identification, ses caractéristiques, ses moyens de communication, l'identité de son exploitant, la nature de ses marchandises et l'identité des réceptionnaires.
Le 27 janvier, le roulier Seaboard-Sun de 7 748 t devait marquer le retour d'un navire civil à Haïti depuis le premier tremblement de terre du 12. Il devait faire escale au port de Lafiteau situé à moins de 16 km au Nord de Port-au-Prince. De bonnes routes permettent de rallier la capitale, assure le communiqué de Seaboard Marine. Pour mettre en oeuvre une capacité de transport maximale, le roulier tournera en boucle entre Kingston et Lafiteau ; les autres navires du groupe assurant le transport entre les États-Unis et Kingston. Sont prioritaires, les marchandises de première urgence. Toujours selon la compagnie, le terminal à conteneurs Maritime Logistics of Haïti, normalement utilisé par Seaboard Marine, n'a subi que des dégâts mineurs et à rouvert le 22 janvier. Le roulier devrait y retourner prochainement.
La Federal Maritime Commission a fait savoir qu'elle assouplissait immédiatement les conditions de desserte d'Haïti imposées aux commissionnaires de transport et autres NVOCC.
Le FBI a mis en place un numéro de téléphone gratuit pour permettre à tout citoyen américain de dénoncer d'éventuelles escroqueries à l'aide humanitaire.
Le roulier de Marfret qui tourne entre les Antilles françaises, n'a pas trouvé de marchandises de TP à charger pour Haïti, explique Raymond Vidil, p.d.g. de la compagnie marseillaise, de retour des Antilles, faute d'équipements prépositionnées localement. En outre, son navire n'aurait pas disposé sur le seul quai public encore opérationnel, des 30 m nécessaires pour se mettre à quai.
Selon la station de pilotage de Guadeloupe, les portiques et les grues mobiles du port de Port-au-Prince sont à l'eau. Le quai principal s'est effondré. Et le quai secondaire où a fait escale le bâtiment de la Marine nationale (JMM du 22/1) a tenu mais il ne faudrait pas grand chose pour qu'il subisse le même sort.