Selon Jean-Marc Puissesseau, président de la CCI de Calais, s'exprimant le 18 janvier à l'occasion de ses derniers voeux comme président de l'établissement appelé à fusionner avec Boulogne et Dunkerque au 1er janvier 2011, la création d'une société commune d'exploitation des deux ports est « très peu probable » en 2010. Tirant les leçons de l'audit financier mené récemment, le président calaisien estime que « la situation actuelle du port de Boulogne est incompatible avec le nécessaire équilibre économique d'une société, qui regrouperait les deux ports ». Cette structure « sans aucune capacité d'investissement » mettrait en péril Calais 2015. De plus, le président Puissesseau ne digère toujours pas l'intrusion de Boulogne et de LD Lines sur le transmanche. Or, le lendemain soir à Boulogne-sur-mer, s'exprimant sur sa stratégie, le président de la CCI Francis Leroy affirmait être sur la voie du redressement financier, grâce au transmanche.
La fusion des CCI ne peut plus être remise. La société d'exploitation commune était le moyen de séparer les trois ports du foyer consulaire. C'est loupé. Tout comme le partage des présidences entre le dunkerquois Dominique Naëls, ex-pressenti président de la future CCI Côte d'Opale, et le calaisien Puissesseau, ex-impétrant patron de la société portuaire. La CCI Côte d'Opale se trouve surchargée de deux ports, et Calais détient de loin la majorité des recettes (voir notre article p.13).