Une rançon record pour la libération du Maran-Centaurus

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Le 18 janvier, des pirates somaliens ont libéré le pétrolier grec Maran-Centaurus et ses 28 membres d'équipage (16 Philippins, 9 Grecs, 2 Ukrainiens et un Roumain), après le largage par avion d'une rançon dont le montant estimé varie entre 5,5 M$ et 7 M$. Son armement, Maran Tankers Management, s'est déclaré satisfait de l'issue des négociations, mais n'a donné aucune information susceptible d'encourager d'autres pirates ultérieurement. A titre de comparaison, le précédent record, établi en janvier 2009, était de 3 M$ pour la libération du pétrolier Sirius-Star (pavillon libérien, propriété saoudienne). Le Maran-Centaurus, qui transporte deux millions de barils de pétrole, avait été détourné le 29 novembre près des Seychelles et à 700 milles de la Somalie. Sa libération a été précédée de règlements de comptes entre bandes rivales. Quelques heures avant la livraison de la rançon, une fusillade a éclaté lorsque des pirates, à bord de plusieurs embarcations rapides, ont tenté de prendre le contrôle du Maran-Centaurus, menaçant de l'incendier s'ils n'obtiennent pas une partie de la rançon. Des hélicoptères des forces navales étrangères dans la région sont alors intervenus pour les repousser. Selon l'ONG Ecoterra International basée à Nairobi, les pirates se sont même vantés d'avoir laissé 500 000 $ à l'équipage pour le récompenser de sa coopération. Ensuite, les choses ont mal tourné pour les pirates. Deux d'entre eux ont été tués par un groupe rival, alors qu'ils regagnaient la terre ferme. En outre, d'après des habitants du village somalien de Haradheere où a eu lieu le partage de la rançon, des bagarres ont fait quatre morts et trois blessés.

Sécurisation à terre

La guerre civile, qui sévit en Somalie depuis 1991, favorise le développement de la piraterie (voir p.10). Pour en réduire les effets, l'Italie se propose de participer à la formation d'une force de police antiterroriste somalienne. A l'issue d'une rencontre avec le président somalien Charif Ahmed le 14 janvier à Nairobi, le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a déclaré que des carabiniers pourraient entraîner une force antiterroriste somalienne au Kenya. Le gouvernement somalien ne contrôle que quelques quartiers de Mogadiscio avec une force de maintien de la paix de 5 000 hommes de l'Amisom (Mission de l'Union africaine en Somalie). L'Italie est aussi prête à aider financièrement l'Amisom pour la formation de policiers à Mogadiscio et le paiement de leurs salaires. Enfin, Franco Frattini a invité les autres pays donateurs à respecter leurs engagements envers la Somalie. Ceux-ci hésitent à cause de la corruption et l'absence de mécanismes fiables de distribution de l'aide financière.

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