Le site d'Amsterdam, construit dans les années 1920, emploie 70 personnes qui traitent une centaine de navires par an : dragues, navires-usines de pêche, unités de servitude offshore, transporteurs de produits chimiques, navires de sauvetage, vraquiers et pétroliers. Les équipes techniques travaillent en deux vacations (8 heures) journalières, qui passent à trois pendant les périodes de pointe. Une quinzaine d'agents prospectent les clients aux Pays-Bas bien sûr, mais aussi en Belgique, en Grande-Bretagne, en Norvège, au Danemark, en Allemagne, à Chypre, en Grèce et au Japon. Le site de Harlingen, où travaillent 55 personnes, est équipé d'une cale avec un ascenseur. En 30 minutes, le navire est au sec et dirigé vers la plate-forme de réparations ou le hangar couvert. Environ 150 navires, dont des bateaux de pêche et de plaisance, sont traités chaque année. La clientèle est plus concentrée :allemande surtout, néerlandaise, britannique, danoise et norvégienne.
L'atelier de soudure et d'usinage d'équipements marins et de dragage de Niron Staal, qui emploie 15 personnes à Amsterdam, est situé à proximité d'un quai en eau profonde pour les navires rouliers.
Shipdock avait un carnet de commandes garni avec deux mois d'avance en 2008. « 2009 était encore une bonne année. 2010 le sera moins, cela dépendra de nos clients », explique son directeur général Kees Jan Groen, qui estime qu'il y aura quand même suffisamment de contrats de réparations de navires. En général, les compagnies de pêche et de dragage profitent des congés de fin d'année des équipages pour envoyer les navires en réparations.
Les principaux concurrents de Shipdock se trouvent à Rotterdam, Flessingue, Göteborg, Hambourg, Brême, Anvers et Dunkerque (Arno). Les chantiers britanniques sont avantagés par la dépréciation de la livre par rapport à l'euro. Afin d'augmenter sa clientèle, le groupe a fait appel au cabinet britannique Marine Marketing International, qui représente une vingtaine de chantiers dans le Nord de l'Europe, en Amérique (Nord et Caraïbes), Méditerranée, mer Noire, Afrique (Ouest et Sud), Asie du Sud-Est, Corée du Sud et Chine.
Priorités écologiques
Chaque année, Shipdock investit environ 1,5 M¤ dans le remplacement de ses équipements en tenant compte de l'environnement. Le projet de construction d'une cinquième cale à Amsterdam dépend de l'autorisation des pouvoirs publics locaux, qui redoutent les nuisances sonores. Celles-ci pourraient être réduites en couvrant la cale. L'emploi de robots pour la peinture devrait réduire les émanations rejetées dans l'atmosphère. « Nous devons le faire pour être sûrs de pouvoir encore travailler ici dans quelques années », souligne Kees Jan Groen. En 2010, des investissements de 100 000-200 000 ¤ porteront aussi sur la réduction de 80 % des émissions de fumées dégagées par les travaux de soudure.
Les sites de Shipdock
Le site d'Amsterdam dispose de quatre cales pour les gros travaux de carénage : une de 140 m de long et 22,5 m de large pour les navires de 10 000 tpl ; une (165 m x 24,5 m) pour ceux de 18 000 tpl ; une (205 m x 30 m) pour ceux de 32 000 tpl ; une (250 m x 39 m) pour ceux de 85 000 tpl. Les six postes à quai, dont la longueur varie de 120 m à 420 m et le tirant d'eau de 7,5 m à 9 m, sont destinés aux réparations.
Le site d'Harlingen compte : une cale (120 m x 20 m) avec un ascenseur de 4 500 t de levage ; un hangar couvert (90 m x 20 m) pour les travaux de grosse chaudronnerie et de peinture ; une plate-forme de réparations (185 m x 60 m) ; un hangar couvert (84 m x 20 m) pour les réparations ; un autre (60 m x 18 m) pour les mêmes tâches ; un poste (145 m x 30 m) pour les travaux de transformation. Enfin, sept postes à quai, dont la longueur varie de 80 m à 160 m et le tirant d'eau de 6,5 m à 8 m, sont réservés aux réparations plus légères.
L'atelier de soudure et d'usinage de Niron Staal dispose de 8 200 m2 et d'une grue de 150 t de levage pour les travaux de soudure ainsi que de 5 000 m2 et d'une grue de 150 t pour ceux d'usinage.