On attendait Brittany Ferries sur la commande d'un navire neuf. Mais, trouvant les devis trop élevés, l'armement breton s'est tourné vers l'occasion. Réuni le 17 décembre, le conseil de surveillance de la compagnie a voté à l'unanimité l'acquisition du Superfast-V, un cruise ferry du groupe grec Attica. Investissant ainsi 81,5 M¤ (chiffre indiqué par le groupe Attica), la BAI n'a sans doute pas fait une mauvaise affaire d'ailleurs. Livré en 2001 par les chantiers allemands Howaldtswerke Deutsche Werft (HDW) de Kiel, ce navire est propulsé par quatre moteurs Wärtsilä-Sulzer d'une puissance cumulée de 42 240 kW qui lui donnent une vitesse de 30 noeuds. Long de 204 m, large de 25 et calant 6,40 m, il sera le plus long navire de la flotte BAI. Doté de 244 cabines, il accueille 1 600 passagers et ses 1 920 mètres de roulage sont prévus pour 115 camions et 85 voitures. Livré en février 2010, il entrera en service à la mi-mars. Ce qui implique que ce nouveau ferry nécessitera peu de travaux.
L'achat de ce nouveau navire a pour objectif de doper le trafic transgascogne. La BAI offrira ainsi deux rotations hebdomadaires entre l'Angleterre et l'Espagne grâce à ses deux plus grandes unités mixtes que sont le Pont-Aven et ce nouveau ferry, ainsi qu'une rotation fret avec le Cotentin. Grâce à l'augmentation de ses capacités et la régularité des départs sur San- tander, l'armement breton espère ainsi générer un accroissement du trafic fret et passagers.
Le redressement en chiffres
La compagnie emploie aujourd'hui 1 559 salariés, dont 1 233 navigants et 149 officiers. La médiation place la barre à 482 suppressions d'emplois, dont 33 officiers, 395 autres navigants, et 54 sédentaires. SeaFrance devrait terminer l'année avec une perte d'exploitation de 36 M¤, et un besoin de trésorerie de 46 M¤. La dette totale s'élève à 189 M¤. La situation nette comptable reste positive.